• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Y. DESGREES

sur Pourquoi tant de haine contre l'élection de Sarkozy ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Y. DESGREES 10 mai 2007 16:48

Oui, pourquoi tant de haine ? Parce que Nicolas Sarkozy a parlé de la France, de son identité et des valeurs millénaires qui l’ont forgée ? Parce qu’il a dit que ces valeurs n’étaient pas négociables, pas plus que l’égalité des femmes et des hommes, la laïcité, la liberté de conscience ? parce qu’il n’accepte pas cette idée de repentance ? Parce qu’il veut tourner la page de mai 68 en valorisant le goût du travail, de l’autorité, de l’effort et du respect ?

L’électorat a choisi celui dont ils ont considéré qu’il avait les qualités de l’homme d’Etat digne de cette fonction présidentielle en phase avec les nécessités de son temps. Une majorité confortable a choisi celui dont ils ont imaginé qu’il serait le plus à même de redresser le pays en tenant ses promesses. Ils ont donné leur préférence à celui qui s’est efforcé d’expliquer durant de longs mois un projet étudié, préparé, volontaire et possible, qui s’est adressé dignement à tous les Français, au-delà des partis politiques. Ils ont préféré celui dont les contradicteurs clamaient depuis des mois la dangerosité, l’irascibilité, la nervosité. Ils ont choisi au contraire celui qui a su contenir sa fougue, refusant le « tout Etat », refusant de se porter au niveau d’opposants dont les comportements les éliminaient naturellement de leurs prétendues statures de présidentiables. Ils ont pensé qu’en élevant Nicolas Sarkozy à la plus haute fonction de l’Etat, plutôt que de voir répéter les vieilles recettes du socialisme à la française, ce socialisme le plus vieux du monde qui donne sa préférence à l’assistanat et à l’interventionnisme, allait enfin naître l’espoir de faire disparaître les inégalités, de vaincre en cinq ans le chômage, de maîtriser l’immigration en rétablissant les lois de la République, de transmettre les repères du travail, du mérite, de l’autorité et du respect, de moraliser le capitalisme financier, d’assurer la défense de notre culture et une école qui garantisse la réussite de tous, de protéger notre commerce et notre industrie dans la mondialisation en réhabilitant la préférence communautaire européenne, notamment en matière d’agriculture, de s’orienter vers une politique courageuse en faveur du développement durable, de redonner à la France sa place dans les défis du monde, donner au génie français les moyens de s’exprimer et créer de nouvelles richesses, d’assurer enfin de grandes politiques de solidarité, à la fois fraternelles et responsables, notamment envers les plus démunis, les personnes âgées, les handicapés et les personnes en fin de vie.

Le verdict des urnes est tombé. Le nouveau Président ne pourra décevoir : il saura tenir les promesses auxquelles il ne se dérobera pas, parce qu’il se sait capable de les tenir avec volonté, autorité et pugnacité, son ambition première étant de donner à chacune et à chacun les moyens d’accomplir ses rêves, de réaliser ses ambitions, de réussir sa vie dans une République fraternelle où la diversité sera considérée non comme un handicap mais comme une richesse.

Les grincheux continueront à vociférer, à tenir ces propos de haine qui ne les grandissent pas. Les inventions, les insinuations, les diffamations et atteintes à la vie privée, les attaques et bassesses en tous genres continueront, ne salissant que ceux qui les profèrent. Les chiens continueront à aboyer mais la caravane passera...Les vrais démocrates attendront dans la sérénité les résultats de cette politique nouvelle qui ne saura tarder à porter ses fruits, en apportant demain au nouveau Président une majorité parlementaire élargie qui lui permettra de tenir ses ambitieuses et nécessaires promesses de réformes, tant attendues. Souhaitons que les valeurs de la République l’emporteront , pour que soient assurés le respect de la liberté et de la justice, le respect des valeurs et croyances de chacune et de chacun.

Mesdames et messieurs les électeurs royalistes et bayrouistes de l’entre deux tours, soyez tolérants, respectez le suffrage universel, n’enlevez pas à ceux qui n’ont pas voté comme vous leur espérance. Le Président de la République n’est pas celui d’un parti, d’un clan, d’une famille politique. Il est, par définition, le Président de tous les Français, sans exception. L’élargissement d’une majorité présidentielle vers tous les hommes et femmes de bonne volonté qui accepteront de s’y rallier permettra à un gouvernement stable de mener à bien cette nouvelle politique.

Yves Desgrées du Loû


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès