Ce qui m’ennuie dans ta remarque, c’est ta lassitude envers les comportements critiques. Le débat naît de et par la critique.
Tu suggères de trouver des idées autres qu’anti-sarkozistes pour gagner les futures élections. Comme de présenter un programme par exemple ?
Pourtant, ceci a été fait par le PS. Ce que le PS n’a pas fait, c’est justement attaquer directement sarkozy sur ce qu’il est, ce qu’il dit et ce qu’il fait ; étaler au grand jour le sens de ses propos et rappeler à tous ses actes réels. Alors que reste-t-il que nous n’ayons tenté ?
Visiblement, tu accordes à sarkozy le mérite d’avoir obtenu la majorité ?!
Mais crois-tu qu’une victoire semblable, obtenue par les mêmes moyens, serait pour nous réellement une victoire ? Faire appel à des pratiques que nous récusons ne corromprait-il pas notre démarche pour finalement faire de nous-même ce que nous combattons ?
N’est-ce pas, peu ou proue, ce qui est arrivé aux anciens révolutionnaires que nous regardons aujourd’hui comme des dictateurs ?
Non, nous ne gagnerons rien à imiter sarkozy ou à faire de la gauche une droite modérée.
La seule victoire valable est de parvenir :
1) à démontrer la qualité d’un programme (au moins aussi cohérent et représentant une alternative souhaitée et souhaitable)
2) à éduquer la population : lui donner les outils permettant d’analyser le discours et le comportement de sarkozy afin d’aboutir à la seule conclusion logique : nous, français, n’aurions pas dû confier de responsabilité à ce dangereux personnage.
Je ne considérerai, par ex., avoir gagné la bataille contre le racisme que le jour où les préjugés n’auront plus prise sur les gens, et non pas le jour où les racistes se rallieront à moi parce que j’aurai dépossédé les partis racistes de l’exclusivité de ce mal.