Tout a fait d’accord avec vous Armand (cette fois-ci ),
D’ailleurs je n’ai pas dit autre chose. Les langues celtiques sont une famille, comme les langues romanes ou germaniques par exemple. Elles comprennent deux branches l’une continentale (le gaulois par exemple) et l’autre insulaire. Les langues celtiques encore parlées aujourd’hui sont toutes de la branche insulaire. Cette branche se divise par ailleurs en 2 rameaux, l’un dit britonnique (Gallois, Breton, Cornique) et l’autre dit goidelique (Ecossais, Irlandais, Manxois). Le breton moderne (au sens linguistique du terme) me semble plus proche du cornique que du gallois. Par contre, j’approuve complètement votre point de vue sur la différence de statut entre le breton et le gallois.
Et je vous félicite de noter la désaffection de l’aristocratie pour le breton dans les causes de son déclin, car c’est un point souvent sous-estimé et notamment par certains défenseurs actuels de la langue bretonne qui n’accusent que la politique répressive de l’Etat Français (que je ne nie pas).
J’admire d’ailleurs le peuple breton (je ne le suis pas moi-même) pour avoir conserver sa langue 5 siècles après que ses élites l’aient abandonnés. Peuple breton, qui a, contrairement à ce que d’aucun pense, produit une littérature (orale principalement) fort riche.
Dernier point, le premier dictionnaire français est breton. Il s’agit du Catholicon (1492 si ma mémoire ne me trahit pas), qui est en fait un lexique franco-breton à l’usage des clercs.
Je ne dois rien vous apprendre, vous semblez bien connaître le sujet, ce qui ne m’étonne guère puisqu’il me semble que vous m’avez dit vivre dans le quartier de Montparnasse.
A propos de Montparnasse une petite anecdote. Dans les années 50 (je crois), une habitant de Plouyé (Centre-Bretagne, Finistère), Catherine Guern (dites Katrin Youn), célèbre et talentueuse chanteuse de gavotte (la meilleure à mon avis) avait décidé de rendre visite à sa fille à Paris. Elle prit le taxi qui la conduisit en à la gare. Elle débarqua à Paris, qu’elle ne connaissait pas et demanda à un passant où logeait sa fille en n’indiquant que le nom de celle-ci. Et bien elle y fut conduite aussitôt. Légende locale ou illustration du village breton qu’était Montparnasse à l’époque je ne saurais vous le dire, mais la l’histoire est belle.
Keno dit Armand