Je comprends que l’on n’aime pas Sarkozy, mais...
Quelques propos m’amènent à m’inscrire en faux sur un tel article :
53% des votants ont choisi Sarkozy au second tour alors s’il y a sans doute eu des français qui ont eu honte d’être français, ce ne sont probablement pas ces 53%. Mais le problème n’est pas là.
Aurais-je pu être fier que Royal soit élue ?
Oui, dans le mesure ou cela signerait la défaite du machisme et de la misogynie.
Non, si je me fie au comportement de la gauche qui m’a révolté très souvent de par ses contradictions et ses hypocrisies.
Mitterrand, en dehors de son talent, était-il respectable avec les écoutes illégales, les complicités au financement occulte des partis, les mensonges et dissimulations aux français sur, par exemple, sa maladie, ses amitiés parfois douteuses ?
Sarkozy lui a au moins le mérite de ne pas cacher ses amitiés avec des magnats de la finance ou de l’industrie. Pour le show-biz, don’t act, la gauche c’est pareil (c’était même érigé en système sous Mitterrand).
Est-ce acceptable le peu de vague que les propos de Lepen à l’encontre de Sarkozy ont fait à gauche, chez ceux-là même qui seraient montés au créneau comme un seul homme pour dénoncer des propos inacceptables si de tels propos avaient visé Royal ou une personne de son équipe ?
Trouvez-vous normal que la gauche ait cautionné, par son silence, les dégradations de manifestants, dégradations qui touchent aussi les biens publics, que la gauche toutes tendances devrait défendre au nom de ses idées et de ses valeurs ?
La gauche a été victime d’elle-même, de ses incohérences, de ses atermoiements, de ses petites mesquineries internes qui ont faussé son discours.
Sarkozy a été cohérent, c’est peut-être cela qu’il l’a le plus servi.