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Commentaire de Dragonfly

sur Des brèches dans le mur de la désinformation


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Dragonfly (---.---.21.248) 23 août 2006 17:45

Je vous vois avec tristesse retomber, monsieur Masson, dans des attaques personnelles injustifiées, alors que le débat s’était heureusement policé. Certes en l’absence des principaux protagonistes. Vous qui savez si bien chercher des sources, je vous prie de vous intéresser au sens du mot anglais « dragonfly » pour votre gouverne. Tout contradicteur est désigné comme un « troll », c’est-à-dire un individu relançant sans cesse sur un sujet qui fâche, et même un « pourfendeur de l’espéranto. » L’amalgame entre les différents intervenants qualifiés d’hostiles est de mise. Vous devez bien imaginer à quel point dans le civil les effectifs des espérantistes et le succès de cette langue - ou son agonie - nous chagrine. Ce serait donc plutôt dans une optique de recherche d’informations et de débat cordial que nous nous intéressons à cette question. Les grands débats doivent-ils être limités aux spécialistes et parties. Je réponds par la négative, bien que ce soit leur devoir de fournir aimablement les clés aux profanes.

Et enfin, vous daignez fournir des statistiques intéressantes. Le problème n’est pas de chercher, mais de trouver dans la masse d’informations, des données fiables dont l’origine est spécifiée pour pouvoir user de son esprit critique. Les espérantistes participants à la présente discussion semblaient fâchés avec les chiffres au point de refuser le légitime débat sur le nombre de locuteurs d’une langue, qui il me semble est un des principal facteur déterminant son influence de par le monde. Les informations affichées dans l’article ne pouvaient que surprendre de par leur manque de pertinence pour soutenir le propos de l’auteur. D’aucuns s’en sont émus à juste titre. La réponse qui nous est accordée en ce jour permet désormais de nuancer le propos. Nous prenons bien entendu en compte les déterminants dont vous faites état.

D’ailleurs plus que ces données se sont les réactions indignées de certains, j’avais pris soin de le spécifier, espérantistes qui faisait craindre le pire pour une langue si faible qu’elle aurait besoin de cris passionnés et vengeurs et de la victimisation de ses vigilants défenseurs pour prouver son existence. Si elle se porte si bien envers et contre tout, y a-t-il vraiment besoin de ses tempêtes dans des verres d’eau. Vous remarquerez que si les affreux contradicteurs n’étaient pas apparus, seuls les fervents tenants de l’espéranto se seraient exprimés, ce qui serait des plus regrettable.

Que le journaliste à l’origine de « l’affaire » n’est pas fait décemment son travail et qu’il lui soit adressé un « blâme » pour sa légèreté. J’en conviens. Ce n’est pas ce que j’ai lu sur ce forum, son nom a été livré en pâture aux espérantistes blessés par ses propos sans droit de réponse pour l’intéressé. Pas plus que je n’y ai lu de référence à un appel à la « juridiction de ses pairs. » Autre démarche dont il n’est pas fait état est une demande d’un droit de réponse de la part d’une association espérantiste ou même une rectification par cet individu dans une émission ultérieure des propos erronés qu’il a tenu. Telle serait plutôt la réaction que j’imaginerais d’une organisation en bonne santé, plutôt qu’une campagne de victimisation et de dénigrements systématiques de ses détracteurs, ou devrais-je au vu de la paranoïa ambiante, du détracteur et de ses seconds couteaux. La qualité d’un journal ne tient, je l’espère tout du moins, pas à sa position éditoriale sur l’espéranto, que dis-je à celle des pigistes chargés de concocter de temps à autre quelques lignes sur la question, présenté comme le dernier bastion du courage journalistique. Le silence médiatique qui entoure l’espéranto est un autre problème.

Si le débat sur le nombre de locuteurs fâche certains espérantistes, nous l’ignorions avant de poser un pied ici. Il ne fait bien tempêté qu’eux. J’aurais imaginé que ce topique serait un modèle de courtoisie et de pédagogie envers les curieux - même les féroces - pour des promoteurs d’une langue à vocation universelle, dont le but serait la communication et la paix entre les peuples. Nos interrogations sont balayées dans l’indifférence générale sous un flot de citations sensées prouver que notre intelligence est limitée. A chacun son domaine de spécialité, le votre c’est l’espéranto. Il est de ce fait logique que nous ne cherchions pas à ferrailler sur ce domaine.


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