Il est heureux que l’on ne considère pas encore les universités comme des entreprises. Entreprises qui par ailleurs ont la fâcheuse tendance à demander à l’état d’assumer le rôle de formateur (professionnel), en le forçant à abandonner son rôle d’éducateur.
Car qu’on se le dise, l’école (dans son acception la plus large) est faite pour former des citoyens et non des travailleurs.
À ceux qui, me lisant me prennent pour un doux utopiste, je rapellerai qu’à la fin des années 90, pour l’euro et l’an 2000, les entreprises à court de personnels adéquat ont parfaitement su former des gens d’h’orizons divers pour en faire des informaticiens (dont je fais parti). Au lieu d’être l’exception, il serait souhaitable que cela devienne la règle.
Un autre domaine étaye mes propos : des années de « laisser-faire-le-marché » dans la recherche pharmaceutique font que (recherche de profit oblige), nous n’avons plus de nouveaux antibiotiques, mais pléthore de statines (anti-cholestérol) ; il est évidemment plus lucratif de vendre un traitement à vie qu’un médicament qui guérit. On commence à mesurer aujourd’hui les limites de ce genre de raisonnement à courte vue...
Laissons le marché et ses pratiques aux portes des universités !