Zalka
Ok pour l’argument qu’il y a moins de locuteurs non-natifs de chinois que d’anglais, mais le monde évolue en permanence, et j’ai lu (dans des journaux qui ignorent l’Eo...)qu’avec le boom économique de la Chine, ses partenaires asiatiques se mettent de plus en plus au chinois. La place de l’anglais est belle sur le papier, mais peut-être plus fragile qu’on croit, l’avenir le dira.
Sur M. Benichou et ses propos à l’émission, même humoristique, je partage l’avis de M.Masson que c’est le reflet de préjugés contre l’Eo profondément enracinés, et de la volonté réflexe d’en détourner la jeunesse. J’avais oublié qu’il a été rédacteur en chef du Nouvel Observateur que j’ai lu très souvent chez mes parents, ce qui me ramène au sujet de l’article d’Agora Vox.
Il semble que cette revue n’ait mentionné le nom de l’Eo qu’une fois en 20 ans, indirectement dans une interview (merci de corriger si je me trompe). cela veut dire qu’en lisant régulièrement une revue qui se veut culturelle, branchée, de bon niveau intellectuel, il faut compter sur le hasard pour entendre parler ailleurs de l’Eo, comme dans mon cas.
Dans l’immense majorité des lycées (en France), pareil. C’est en cela que je pense aussi qu’il y a une sorte de mur du silence, avec quelques lézardes heureusement : journaux régionaux, FR3, quelques élus, des enseignants, quelques écoles intéressées, etc... Et grâce à Internet, les jeunes peuvent le découvrir, et se faire leur propre opinion, juger sur pièces, et faire fi des préjugés des uns ou des autres quels qu’ils soient.
D’ailleurs, Masson vous a cité quelques personnalités, députés français, diplomates étrangers qui déclarent sans gêne leur intérêt voire leur amour de cette langue.
Toujours sur le thème de la désinformation, comment expliquez-vous la différence de traitement dans les médias (journaux et télés) du rapport Thélot, très largement commenté, qui proposait l’anglais comme socle commun, et le rapport Grin, boycotté, qui analysait favorablement la possibilité de l’Eo en Europe ?
(Deux rapports commandés par la France, disponibles sur Internet, et rédigés par des non-espérantistes)