J’ai dit : défaut éventuel. C’est-à-dire pas un défaut certain. En effet j’ai défini les grandes lignes de l’idée, mais non les détails très précis, afin d’ouvrir un débat sur les possibilités de méthodes détaillées et leurs éventuels risques. Par conséquent, avant d’exclure l’ensemble de l’idée, j’invite à discuter de ces détails possibles pour qu’on évalue ensemble la mesure des risques, et pour voir si en fin de compte, en s’y prenant bien, ces risques peuvent se trouver finalement exclus on non. Si donc on arrive finalement à définir un scénario capable d’exclure les risques, il n’y aura plus de risque et l’idée ne pourra plus être exclue.
(Remarque de forme, ou.. ? : ça n’a pas de sens de demander d’exclure une idée, dans un monde de liberté de pensée et d’expression ; cela aurait seulement un sens de demander d’exclure la mise en oeuvre d’une idée si après examen de l’idée sa mise en oeuvre serait connue pour mauvaise, mais c’est déjà une autre question. Car rien ne doit nous interdire de réfléchir)
« il reste toujours le grand problème : on ne sait pas ce qui se passe du côté de l’écran du votant : est-il menacé ? est-il acheté pour voter d’une certaine façon ? »
Je ne vois ici que deux manières suivant lesquelles la part de risque que je reconnais irréductible, de pression explicite par transmission des identifiants, serait plus grave que celui induit par le droit actuel de vote par procuration (qui permet à quelqu’un d’obliger par la menace ou par l’achat quelqu’un d’autre de lui donner procuration, risque contre lequel, à mon humble connaissance, il n’y a guère de protestation) : d’une part, la possibilité de donner procuration officieusement sans déclaration ; d’autre part et consécutivement, la possibilité pour un nombre illimité de personnes, de donner procuration à une même personne. (D’un autre côté, j’y vois une petite possibilité de recours nouveau, où la victime dans la deuxième petite phase du vote, se rendant dans un bureau de vote, pourrait corriger son vote quitte à ensuite se faire taper par son bourreau découvrant le changement après le dépouillement).
Quant au reste du risque de violation de confidentialité, lié au système et dont je parie qu’en y travaillant bien on pourra assez bien l’exclure, il me semble difficilement utilisable comme moyen pour faire pression : si on ne sait pas qu’il y a violation de confidentialité, on n’est logiquement pas soumis à une pression. Si on est soumis à une pression, si ce n’est de l’Etat, cette pression viendrait de quelque part, ce qui ouvrirait une piste de recherche pour l’enquête sur la violation de confidentialité.
« Tous ces articles pour nous convaincre que le vote électronique, c’est bien »
Il ne s’agit pas de vous convaincre qu’une procédure comportant des risques de fraudes c’est bien, mais d’apporter des pistes de recherches de possibles procédures qui pourraient enfin exclure le risque de fraude, étant donné que l’informatisation galopante de la société remettra régulièrement la question sur le tapis ; le risque n’est donc pas de proposer une meilleure méthode, mais de laisser se faire l’informatisation avec de mauvaises méthodes faute d’avoir eu le courage d’en chercher de bonnes.