Article qui contient du bon (le rappel à l’histoire, très juste et très sains ; on oublie trop l’histoire, en France, ça laisse la porte ouverte à tous les révisionismes)
Et du très mauvais (rappel idéologique, completement faux). Pourquoi cette manie de vouloir à toute force mettre le « libéralisme » (« primitif » ou « rapide ») à toutes les sauces ? ce qui se passe sur terre (qui n’a, comme son nom l’indique, rien à faire dans ce débat !). On est en face d’une très bête histoire de création/défense d’une rente artificielle, par la loi : rien de plus anti-libéral !
Le fondement de la propriété littéraire, ce n’est nullement l’intérêt général (ça, c’est la justification pour les gogos). Le vrai fondement c’est tout simplement l’intérêt PARTICULIER des auteurs, producteurs d’une matière plus facile à reproduire qu’à produire. Ceci dit sans nier qu’il est légitime de souhaiter vivre de son travail, même quand il est intellectuel, et qu’il est très difficile pour les auteurs de trouver une autre formule (difficile pour eux de se faire payer à l’avance par un public méfiant, et on peut comprendre que les formules par souscription ou de type « shareware »/« votre obole est bien venu si ça vous a plu » ont leurs limites...). Alors, on a adopté ce compromis batard, solution bien pratique, mais horreur théorique, criticable et même injustifiable.
Bien entendu, toutes les activités qui vivent en symbiose avec la production (édition, promotion, diffusion, marketing, etc.) sont dans le même cas, avec la circonstance aggravante qu’aussi nécessaire soient-elles, elles apparaissent comme relevant du parasitisme (la frontière entre symbiose et parasitisme est toujours difficile à tracer...). Haro sur « Universal » !
Puisque vous faite de l’histoire, il faut souligner que le droit de l’auteur n’est que la généralisation des privilèges royaux d’avant 1789. PRIVILEGEs au sens propre, abolis le 4 aout, rétablis et généralisés en faveur des auteurs (présents et influent au sein de l’Assemblée) peu après.