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Commentaire de arturh

sur Impropriétés intellectuelles


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arturh (---.---.119.98) 25 août 2006 20:04

Je vous cite : "Impropriétés intellectuelles par Antoine Gitton (IP:xxx.x23.76.162) le 25 août 2006 à 18H19 Vous ne restituez ce que je dis et pense : Je cite le festival de Cannes, né en 1939, pour illustrer mon propos sur le débat ZAY / GRASSET au cours des années 30 autour de deux conceptions la propriété intellectuelle et sur une façon de vouloir promouvoir la production française et le développement du public. Votre fascination pour le modèle américain que vous imaginez ne rend pas justice à la peinture française jusqu’à nos jours et qui plaît tant aux américains. Elle ne rend pas compte de la littérature française, allemande, italienne, espagnole, portugaise, russe (inclus dans l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, comme chacun sait)à la musique (Ravel, Fauré, Bartok, Rachmaninov, stravinsky, Poulenc ...) On peut certes aussi aligner des noms américains, souvent d’origine russe (Barber ...) Pour avoir vécu aux Etats-Unis, à Hollywood précisément, vous ne mesurez pas l’extrême influence actuelle des auteurs comme Renoir, Truffaut ... Il est donc erronné d’écrire « défaite de la production culturelle en Europe » L’atlantique n’est pas un mur, l’amérique ni un modèle ni l’enfer, ni surtout si différente de l’Europe. Le propos est bien de trouver l’équilibre création / public dans l’intérêt général et dans l’intérêt de ceux qui éditent et produisent." Fin de citation.

C’est quand même cocasse de votre part, d’invoquer « la peinture française jusqu’à nos jours et qui plaît tant aux américains ». Evidemment vous voulez parler de la peinture moderne, de la fin du 19ème siècle à nos jours. Et vous n’avez pas réfléchi au fait que si les collections américaines sont si riches en impressionistes, c’est que les imprssionistes étaient rejetés par les institutions culturelles européennes et accueillies à bras ouverts par les américains. J’ai un doute. Est ce que d’après vous les artistes du Bauhaus ou Marcel Duchamp ont quitté les Etats-Unis pour se réfugier en Europe ou on fuit l’Europe pour se réfugier aux Etats-Unis ? Pourquoi croyez vous que « Guernica » est resté du début de la seconde guerre mondiale à la chûte de Franco accroché dans une salle du MoMa ? Parce que Picasso était un adepte du « libéralisme » ?

Vous parlez de ma « fascination pour le modèle américain ». Vous voulez dire que quand Renoir s’est réfugié à Hollywood, c’était par fascination ? Et si on parlait plutôt de ma connaissance du modèle américain ?

Vous assimilez tout et n’importe quoi. Vous assimilez le débat Zay/grasset au cinéma comme si le statut de l’auteur dans la littérature, pouvait être assimilé au statut de l’auteur du scénario au cinéma. Vous imaginez que j’imagine le modèle américain parce qu’il ne vous vient même pas à l’esprit que j’y travaille. Vous croyez que j’ignore le snobisme américain qui consiste à citer Renoir et Truffaut pour épater la galerie. Dans un même post, tout y passe : Festival de Cannes, Zey, Grasset, peinture, littérature, musique, Hollywood, Renoir, dans la confusion la plus totale. Confusion pas si innocente car elle est là pour nourrir la démagogie.

Comme si les conditions de production d’une oeuvre de Starvinsky étaient les même que les condition de production d’un livre ou d’un film de Renoir.

Non, il n’y a pas de mur de l’Atlantique, mais avez vous réfléchi, sur le fond, au sens dans lequel ce mur est majoritairement franchi par les créateurs, à quelles dates et pourquoi ? Et essayez de relier ça à votre discours sur le « Les auteurs ne se retrouvent pas dans ce libéralisme très primitif ».

Serez vous seulement capable de reconnaître une grande différence entre « l’amérique » et l’europe ? Pour vous citer : « l’équilibre création / public dans l’intérêt général et dans l’intérêt de ceux qui éditent et produisent. » est passé, au cours du 20ème siècle, de l’Europe aux Etat-Unis. Serez vous capable de comprendre pourquoi ? Serez vous capable de comprendre les causes de ce que je persiste à qualifier de « défaite politique, économique et culturelle quasiment sans précédent dans l’Histoire de l’Humanité ».

Ou bien, plus probablement, vous vous contenterez de reproduire à l’infini, pour le plus grand malheur de la création en Europe, la pensée unique « anti-capitaliste », « anti-libérale » et en réalité anti-démocratique et uniquement favorable à l’intervention directe de l’appareil d’Etat pour le contrôle de la création et sa mise sous tutelle, au détriment de la production, et in fine, au détriments des auteurs.


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