Merci de nous permettre de rire de cette nouvelle forme de barbarie douce. Il faut en effet de l’humour, beaucoup d’humour, pour garder son calme quand on se trouve contraint, par la vertu d’un processus que personne ne semble ni contrôler ni vraiment vouloir, à hurler dans le vide virtuel des mots dénués de sens, puis à patienter à ses frais jusqu’au moment où une voix lâchement enjoleuse et sans doute ironique ajoute encore à son exaspération (dont on pensait pourtant qu’elle avait atteint son comble et qu’elle allait enfin pouvoir s’apaiser aux dépens d’une téléconseillère, fût-elle innocente) lorsqu’elle répète, imperméable à nos cris de rage parce qu’astucieusement préenregistrée, qu’aucun conseiller n’est disponible avant la Saint-Glinglin.
Si ce n’est déjà fait, peut-être pourriez-vous proposer à Benoît Duteurtre l’excellent auteur de Service Clientèle et de Chemins de Fer de venir s’exprimer dans le cadre de votre groupe de discussion.