@luciole et mouche du coche :
La religion de Jésus de Nazareth était essentiellement un appel à la conversion en prévision d’une imminente fin du monde où Dieu viendrait faire le grand nettoyage. C’était une sorte de témoin de Jéhovah avant la lettre.
C’est pourquoi le Christ ne pouvait qu’être en rupture avec l’injonction de la Genèse « Croissez et multipliez-vous » et l’obligation du mariage par lequel l’homme et la femme ne feraient qu’« une seule chair ».
Il annonce ainsi clairement la fin des sexes dans le Royaume (« ils seront comme les anges dans le ciel ») et plaint les femmes enceintes. Enfin, il proclame bienheureux « les eunuques » volontaires. Paul abonde dans le même sens en déclarant carrément que son célibat (qu’il ne compare pas à celui de Jésus, ce qui est troublant...) est l’état préférable,et de loin, pour les nouveaux convertis. Tout cela s’explique par l’imminence de la catastrophe eschatologique.
C’est pourquoi, nouveauté inouïe à l’époque, le christianisme a eu la vénération de la virginité. Jusqu’à ce que ce gros cochon de Luther débarque et supprime les voeux de chasteté et le monachisme.
Mais tout cela n’a pas empêché l’Eglise, soucieuse de rester dans les normes sociales, d’encourager la procréation pour les masses. Elle l’a fait sur la base de l’injonction de la Genèse. Le christianisme, catholique et orthodoxe, est donc un compromis.