Supposons que la famine survienne au Kenya.
Rameutés par Gilles et les autres belles consciences qui ne voient pas plus loin que le bout du nez de leurs émotions en perpétuelle éruption vertueuse, les secours arrivent. Le brusque afflux de produits alimentaires gratuits achève de ruiner les derniers agriculteurs qui ont survécu à la sécheresse.
L’année suivante, rebelote : pas de pluies. Il n’y plus une ferme viable au Kenya. Toute la population, qui a été artificiellment maintenue en vie par les vivres envoyés d’Occident, crève à nouveau de faim.
Que faire ? Bouffer les beaufs en safari ? Parfait, les dernières devises qui maintenaient encore à flot le pays s’envolent avec les charters en fuite de touristes plus ou moins entiers.
Supposons que les pluies reviennent au moment crucial. Ouf sauvés ! La population, qui n’a guère diminué, recommence à augmenter de plus belle (on espère s’expatrier en France où Gilles et co promet l’accueil)...
Une nouvelle sécheresse survient. Par malheur, cette année-là, l’Occident est à court de céréales aussi parce que depuis des années déjà la sécherese sévit de Cadiz à Léningrad. La Chine communiste (et non bouddhiste !)a bouffé les réserves mondiales achetées grâce à son énorme trésor de devises : il faut bien que le sweat-shop de la planète continue à tourner.
On mange les fonctionnaires de l’ONU et leur attachés-cases, les derniers gnous ripeux du Serengeti (est-ce en Tanzanie ou au Kenya ?) et puis il n’y plus rien.
C’est la mort pour tous. Il n’y a plus un animal sauvage de vivant. Toutes les terres arables sont des déserts.
Merci l’aide occidentale...
Il reste l’option des boat-people. Le Kenya affamé en croisière jusqu’à Nice. Avec la Tanzanie. Et le Nigéria. Et le Bangladesh. Et...
Non, vraiment,lisez le Camp des saints de Raspail. Ca vaut vraiment le coup.