@ morice
« ..Le terrorisme a toujours bon dos pour installer des pouvoirs à poigne... »
C’est malheureusement une recette bien éprouvée.. et dont souvent on ne connait les ficelles qu’avec un recul de plusieurs années :
L’Italie l’a vécue douloureusement dans les années soixante-dix où l’on a pu voir : des attentats revendiqués par l’extrème-gauche organisés par des néo-fascistes avec l’aide d’officines de l’OTAN...
De plus, on sait aujourd’hui que les brigadistes ont été souvent manipulés par l’URSS qui avait paradoxalement, mais pour d’autres raisons, les les mêmes objectifs que les USA : empêcher la mise en place du compromis historique, à savoir une coalition gouvernementale entre la Démocratie Chrétienne et le Parti Communiste Italien.
Pour les USA, il était inconcevable qu’un parti communiste soit au pouvoir dans une nation intégrée à l’OTAN.
Pour l’Union Soviétique, il était tout aussi inconcevable qu’un parti communiste « rebelle » comme l’était le PCI arrive au pouvoir (le PCI était alors chef de fil de la tendance « eurocommuniste » favorable à l’indépendance envers Moscou).
Durant ces « années de plomb », nombreux étaient les adversaires enfermés dans une logique suicidaire :
- les fascistes comptaient sur une opinion publique accablée par les attentats à répétition réclamant un régime autoritaire.
- Les gauchistes comptaient, eux, que le pouvoir, en intensifiant la répression, « montrerait son vrai visage », se mettrait à dos la population et créérait une situation révolutionnaire.
Dans tout ce méli-mélo, les officines spécialisées - Gladio, services secrets des deux camps, s’en donnèrent à coeur joie dans les manipulations en tout genre... Les brigadistes étant souvent, à leur insu manipulés par leurs ennemis - l’assassinat d’Aldo Moro, complètement improductif, avait frappé un leader de la DC favorable à une union avec les Communistes..
C’est cette époque, pas si lointaine, qui me permet de répondre à la question insistante de Mr Lyon sur l’origine (et pourquoi pas le code génétique ?) des personnes arrêtées dans le cadre des attentats de Madrid :
« Quelle importance ? »
gAZi bORAt