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Commentaire de finael

sur Faim dans le monde : une insurrection morale est-elle encore possible ?


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finael finael 18 mai 2007 08:27

Pas seulement dans les pays développés !

C’est ce qui s’est produit dans le monde où les taux de natalité baissent partout.

On s’interroge toujours sur les causes et il n’y a pas d’accord entre les démographes :

Pour la baisse du taux de mortalité ils sont à peu près d’accord : amélioration de l’hygiène, des conditions sanitaires et des conditions de vie (même s’il y a quelques bémols).

Pour la baisse du taux de natalité on ne peut faire que des constats, qu’on ne sait pas vraiment expliquer :

- Elle a été entamée en France au XVIIIème siècle, imitée ensuite par les pays industrialisés, puis, plus tardivement, par l’ensemble du monde.

- Plus elle s’est produite tardivement, plus elle a été rapide, en particulier dans les pays asiatiques.

- Les mesures coercitives n’ont pas joué de rôle déterminant : par exemple en Chine le régime maoïste a pris une série de mesures drastiques ... qui n’ont pas été suivies d’effets. Par contre la natalité y a chuté à partir du milieu des années 80, aujourd’hui la Chine est passée en dessous du seuil de renouvellement.

- La fréquence des rapports sexuels, comme les mesures contraceptives ne sont pas non plus des facteurs déterminants : On constate une baisse de la fertilité féminine, et surtout masculine, sans pouvoir y trouver une explication.

- La démographie est une « tendance lourde » dont on peut prévoir l’évolution avec un degré raisonnable de probabilité. Les courbes montrent un maximum, au milieu de ce siècle, puis une baisse.

Les discours moralo - sexistes ci dessus ne sont corrélés par aucune observation scientifique.

L’étude des conflits montre qu’ils ne sont responsables que de 1% de la mortalité mondiale.

Et pour revenir au sujet de départ, le documentaire est complété d’un ouvrage, « la marché de la faim », très bien documenté, et qui démontre que l’abandon des cultures vivrières au profit des cultures d’exportation, l’imposition de semences stériles produites à bas prix - initialement - par les grandes firmes agro-alimentaires, leur volonté de « breveter » des plantes traditionnellent cultivées afin de toucher des royalties sur leur culture (le cas le plus caricatural étant celui du riz basmati) a généré des crises alimentaires dans des pays autrefois auto-suffisants (et qui le seraient toujours) et même exportateurs.


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