@ l’auteur.
Je ne pense pas que ce que la droite conteste dans mai 68, ce soit le dialogue social. Ce serait plutôt la remise en cause de la société « à papa » et de toute sa morale (sans être péjoratif) parentale. La mise à plat de tout l’enseignement, la volonté de gommer les rapports « hiérarchiques » parent-enfant, enseignant-élève. Et toute la novlangue qui allait bien avec (ballon = référentiel bondissant, elève = apprenant,...). Ce serait aussi l’abandon de l’autorité, en général, ainsi qu’une certaine forme d’immobilisme et de jem’enfoutisme. Après moi, le déluge. Le repli sur soi que cela aura provoqué, la receherche du plaisir individuel, l’hédonisme comme religion, le sacrifice du tout à l’individu.
Renier mai 68, je pense que cela passe pour la droite par un retour de l’autorité. Cela ne veut en rien signifier que tout se fera en force, que les avis des uns et des autres, on s’en balance. Plutôt qu’il y a des décisions à prendre et qu’elles seront prises, avec consensus s’il est possible d’en trouver un, sans si cela n’est pas possible. C’est surtout en cela qu’il y avait une différence entre SR et NS.
SR a dit qu’elle ne ferait rien sans l’accord des partenaires sociaux. NS a dit que les partenaires sociaux seraient consultés. Il y aura donc bien un dialogue social.
Si maintenant dialogue signifie obtenir gain de cause, je pense effectivement que certains arrière-trains pîqueront dans les semaines et les mois à venir.