Quitterie Delmas étant sans doute la blogueuse politique la plus célèbre, il n’est pas étonnant que sa non-investiture fasse un peu de bruit.
Il ne fait guère de doute que son talent et son enthousiasme son des atouts pour le MoDem, et que son absence en décevra plus d’un(e).
Néanmoins, sur le fond de l’histoire, il me semble qu’elle a fait ici une erreur en refusant une investiture dans une autre circonscription.
Le choix du MoDem d’investir la Maire-Adjoint écologiste à la dernière minute dans cette circonscription n’est pas dépourvu de bon sens. Le vote environnemental est important à Paris, et c’est un signal fort de l’orientation écologique du MoDem, après l’arrivée de Cap21.
Mme Auffray étant connue dans cet arrondissement, ce choix n’était pas stupide, même si Quitterie Delmas s’y était beaucoup investie.
Mais surtout, il faut noter que les députés sont élus pour voter et élaborer des lois, pas pour faire de la politique locale, même si c’est souvent le cas, surtout en province. Le clientélisme local ne doit pas être le premier rôle des députés. C’est d’ailleurs pourquoi le MoDem soutien le mandat unique pour les députés. De plus, sur Paris, ce clientélisme est moins important, peu d’électeurs viennent effectivement solliciter leur député pour des services personnels.
Si nommer Mme Auffray dans cette circonscription où elle est connue revêt un intérêt électoral évident, Quitterie aurait pu faire campagne dans une autre circonscription citadine pour cette élection.
Nul doute qu’elle aura d’autres occasions de s’impliquer dans la vie publique, en passant peut-être par un mandat local tout d’abord, qui est très formateur.
Il est effectivement domage que le MoDem n’ait pas su la convaincre de se présenter, car il faut plus de jeunes et femmes candidat(e)s, mais ce n’est sans doute pas la fin de son combat politique. Evitons donc de verser dans le pathétique.