Je te sens vraiment effondré. Je dois dire que c’est le cas de nombreuses personnes. Cependant ton analyse, longue et version catastrophique de l’épisode électoral 2007, me semble oublier une donnée essentielle à la compréhension du fiasco de la gauche : la question européenne.
Soyons objectif, aucun parti en capacité de gagner les élections n’a mis l’Europe au centre de son programme. Et pourtant, environ 80 % des décisions votées au parlement français le sont au nom de l’application des directives européennes. Sur l’Europe les médias on fait silence radio jusqu’au 8 mai où, pour non respect des directives européennes, la France a été mise à l’ammende sur la question du livret A.
L’indépendance de notre Nation est devenu un mythe :
- nous ne pouvons plus soutenir nos entreprises nationales,
- nous n’avons plus la main sur les taux de TVA,
- nous allons perdre la maîtrise sur le secteur de l’énergie par la privatisation d’EDF et de GDF....
Les socialistes ont appelé à voté pour le TCE, les français eux, l’ont refusé. Entendre la voix du peuple, est-ce que les socialistes ne savent pas ou plus le faire ?
Je pense que l’on progresse en admettant ses erreurs, et c’est là que le PS a manqué le coche.
Tu parles des problèmes de la poste, sais-tu que, pour satisfaire aux exigeances de la Commission Européenne,
les directives européennes sur la poste respectant la consigne du TCE « un espace où la concurence est libre et non faussée » veut limiter le nombre des bureaux de poste à 1 pour 30.000 personnes ?
Notre adversaire n’est pas tant Sarkosy que l’Union Européenne, et NS ne pourra appliquer qu’une infime partie de son programme, sauf à demander « l’autorisation » aux grands frères de Bruxelles.