Oui, mais ce n’est pas une bonne nouvelle : aujourd’hui à l’issue d’un stage de fin d’études Bac+5, on choppe un CDI avec période d’essai de 3 mois renouvelable 1 fois maximum. En 3 mois, l’entreprise a le temps de te fournir, ou pas, un minimum de formation (mais on suppose que tu as déjà été sélectionné parce que ton profil collait au poste) et de te donner du vrai boulot à produire.
Avec le CNE, la précarité est augmentée parce que sur 1 période de 2 ans, la majeure partie de ton temps sera consacrée à des taches de production et que l’on pourra te remplacer par un nouveau jeune. Ca dédoine l’entreprise de ton ancienneté (en cas de licenciement, ou dans le cadre des congés annuels), de ton augmentation, et du droit à la formation qui peut être exigé (selon la convention SYNTEC) après 2 ans d’emploi.
Je tiens à souligner un très bon argument concernant les dates de stages (obligatoires dans la grnade école où j’ai étudié) sur les vacances scolaires. En effet, soit on a la chance de trouver un stage intéressant et rémunéré correctement (ca se fait rare), soit on on a des parents riches (il faut payer un 2eme appartement à proximité du lieu de stage, potentiellement à quelques centaines de kilometres), soit on donne dans le stage alimentaire. Et mettez-vous un peu dans la peau du stagiaire qui se fait maltraiter (dans ma promotion, un stagiaire a vu l’un de ses collègues stagiaires se faire frapper par le maitre de stage) : en cas de rupture du stage, c’est l’entrée dans le monde professionnel qui est mise en péril.