Bon article mais qui aurait effectivement dû traiter le sujet non sous le prisme du marché mais de celui de la demande.
Nul doute qu’essayer de vendre un ordinateur en afrique à 100€ est une vaste blague. Si un africain est en mesure de sortir 100€, il se débrouillera soit pour avoir un vieux machin plus performant par les marchés parallèles (les cousins qui reviennent de france par exemple) soit il aura de quoi s’en acheter un tout court.
En Inde et en Chine le problème est quasiment le même.
Plus utile est de mettre en place des structures permettant la mise à disposition d’ordinateurs non pas pour l’éducation mais pour l’ensemble de la population et pour toutes les possibilités que cela représente. Ces structures existent déjà aux 4 coins du globe et sont équipées de vieux bouzins mais elles fonctionnent quand même.
Ce qui permet entre autres aux paysans du coin et autres pêcheurs de consulter la météo, le cours des ventes de la grande ville du riz, du poisson etc... ou encore en Afrique pour donner des indications aux peuls (grands éleveurs) pour trouver les points d’eau en période de sécheresse.
On en est donc encore aujourd’hui à proposer non pas un ordinateur personnel mais un service. Cette offre arrive soit trop tôt soit trop tard mais n’est de toute manière pas spectaculairement adaptée à la demande.
Pour moi ce projet est voué à un échec relatif, mi figue mi raisin dans ces pays qui récupèrent joyeusuement déjà depuis belle lurette tous les composants que nous jetons avec tous les problèmes que l’on connait, ils n’en restent pas moins équipés pour le besoin qu’ils en ont, et si ce n’est pas le cas, équipons les avec du vrai matériel suffisamment résistant pour ne pas crever à la 1ère tempête de sable venue, où à la énième mousson, pour le reste c’est à mon avis surtout du flan parti d’une idée commerciale très mal calibrée.