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Commentaire de lyago2003

sur Algérie : validation des résultats des législatives par le Conseil constitutionnel


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lyago2003 lyago2003 25 mai 2007 13:41

Le rève dune majorité de jeunes algériens c’est la la tentation de l’exil. A bord d’embarcations de fortune et au péril de leur vie, des dizaines de jeunes tentent tous les jours de rejoindre clandestinement la rive nord de la Méditerranée : les « harragas » sont le symbole d’une jeunesse algérienne désabusée.

Ni les images des corps rejetés par la mer, ni les avertissements des autorités, ni les procès intentés aux rescapés ne découragent les candidats à l’exil vers l’Europe. « Il n’y a pas que les jeunes issus des couches défavorisées qui tentent de partir. Il y en a même qui ont un travail ou qui tiennent un commerce. Ce qu’ils cherchent c’est la liberté et une autre forme d’accomplissement », explique le sociologue Zine Eddine Zemmour. Cet enseignant de l’université d’Oran (ouest) qui travaille sur le sujet des « harragas » - ce mot vient de « brûler » en arabe -, remarque que la tentation de l’exil est désormais liée moins au désir d’ascension sociale qu’à celui de « vivre sa jeunesse ».

« Un ailleurs vaut mieux que mille ici »

« Les jeunes se sentent amputés d’une étape de leur vie et l’émigration est un moyen de contourner les interdits pour la vivre. En prenant ce risque le jeune croit se donner une chance de sortir de sa « malvie » (vie insatisfaisante) », souligne-t-il. « Les brûleurs de route marchent comme des morts, mais ils conservent la foi, ils vont où la vie les attend : la Terre promise », selon l’écrivain Boualem Sansal, auteur du roman intitulé « Harraga ». « Mourir n’est pas une affaire quand vivre est possible. Un ailleurs vaut mieux que mille ici. Misère pour misère ajoutons la peine du voyage », ajoute-t-il. Fait nouveau : des femmes aussi tentent l’aventure. Une femme enceinte a fait partie d’un groupe avec son mari, selon le témoignage d’un jeune qui a fait partie de l’équipée. « On regrettera presque le temps où nos « harragas » osaient seuls la traversée car désormais c’est en masse, à l’exemple des « boat people », que nos jeunes s’exfiltrent du pays », relève le quotidien El Watan. L’échec de la traversée n’est pas toujours synonyme de renoncement. M. Zemmour note que « les récits de ceux qui ont réussi attirent » les candidats. Tel ce jeune clandestin, se faisant appeler Titanic, jeté par dessus bord d’un cargo asiatique et sauvé in extremis, qui a juré de repartir.


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