Je ne sais pas si M. Apathie lira ce post, mais je voulais lui dire que son article, toujours de très bonne qualité, révèle pourtant un petit travers relevé par d’autres blogueurs : la fascination pour le pouvoir.
Non, Le Pen n’est pas en déroute, même si on murmure que Sarkozy l’a dit : Sarkozy n’est pas un Dieu, il ne sait pas tout, et il dit ça parce que stratégiquement ça fait baisser le FN, mais les électeurs du FN sont bien là, il y en a au moins 3 millions en France.
Non, le PS ne va pas à la bérésina. De toute façon, ça fait combien de bérésinas : en 1993, il avait fait son plus mauvais score historique, et regagné en 1997 ; à nouveau en 2002, puis il regagne en 2004. Et après tout Ségolène n’a pas si mal marché que ça (un tout petit peu moins bien que Jospin en 1995).
Ce qui est nul, c’est qu’aucun socialiste ne saisit l’occasion pour montrer son courage : tout le monde se débine. Je me rappelle les européennes de 1998 (je crois) : le FN et Villiers étaient au top, de même que l’extrême gauche. Le RPR, qui venait de se ridiculiser aux législatives de 1997, était sur de perdre.
Et qui était allé sabre au claire vers la défaite ? C’était Sarkozy. Il n’avait pas eu peur de la défaite. Ce n’est pas un Dieu, mais il a des vertus qui ne semblent pas fleurir au PS en ce moment : conviction et courage.