• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Les torpilles de Fidel Castro


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 28 mai 2007 13:29

@ ExSam

Merci pour votre commentaire. Je voudrais quand même situer le Rapport Lugano. Écrit à partir d’une fiction, l’auteure Susan George pose un diagnostic qu’elle juge personnellement très sévère sur la société capitaliste. Elle n’hésite pas à recourir à des formules choc : « Il faut remplacer une éthique de la solidarité par une éthique de l’urgence ». Sa démonstration pourrait reposer sur ce postulat très particulier : « Soit nous déclarons dès maintenant la guerre à la pauvreté, soit, nous nous retrouverons un jour en guerre contre les pauvres ».

Pour les lecteurs que le Rapport Lugano pourrait intéresser, Suzan Georges s’explique sur son ouvrage dans une conférence qu’elle a prononcée sur la « Domination des grandes entreprises et la crise du système financier international ». Dans une traduction française, Forum social Mundial nous la donne à lire dans son intégralité. Il faut dire que Susan Georges ne donne pas dans la demi-mesure : « Les riches et les puissants ont apparemment conclu, comme les auteurs de mon rapport fictif, que des centaines de millions de gens au monde aujourd’hui sont superflus. Ils n’ont pas de travail salarié et ne contribuent en rien à la production capitaliste. Ils ont peu ou pas d’argent et ne contribuent en rien à la consommation capitaliste. Ils ne sont pas rentables, sont un boulet pour l’économie, ils sont redondants ». Elle va très loin dans ses analogies historiques : « Il n’y aura pas de modèle du type Hitler-Auschwitz, car ça se voit trop, ça crée des résistances, et, à la fin, ça provoque un rejet universel. A la place, c’est un modèle du 21ème siècle, post-moderne, dans lequel il est impossible de faire porter le blâme à quiconque : personne n’est responsable. Il se trouve simplement que des choses horribles se produisent, et la vie continue, du moins pour certains ». Cette conférence résume bien la pensée de Susan Georges : « Le premier devoir d’un militant est de comprendre comment le monde fonctionne, comment fonctionnent les institutions qui nous oppressent  ».

Pierre R.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès