à l’auteur :
Bon article, tout en nuance, sur une affaire d’une infinie tristesse (pour la victime, l’auteur et leurs proches respectifs)et d’une grande banalité, hélas. Affaire humaine, trop humaine.Un immense gachis.
Je précise que j’ai travaillé de très prét sur cette affaire, et que je suis de ceux qui savent des choses, étant notamment rentré dans la fameuse chambre et avoir suivi l’enquète lituanienne de très prét.
Bien que l’affaire soit définitivement jugée, je ne dirais rien de plus sur le fond etle détail de cette affaire.
En revanche, il est clair qu’elle a cristiallisé des haines considérables ( cf l’incendie de la maison de Cantat quelques mois après les faits) dont les bonnes ames se dispensent pourtant habituellement lorsqu’il s’agit de crimes et délits comis par des professionnels, des voyous.
Ici, personne n’a peur de Canta, donc on hurle avec les loups, vu qu’il n’y a ni coups ni représailles à craindre.
Un peu facile, un peu petit.
Vous avez raison de souligner l’extrème dignité du reste du groupe, des jours de 2003 à aujourd’hui (au plan humain comme au plan artistique), à laquelle j’ajouteraicelle de sa femme, qui aurait pourtant pu perdre de sa sérennité à double titre...
Enfin, une dernière chose : on peut le déplorer, mais il est un fait, qu’il s’agissent d’assasins d’enfants, de braqueurs de fourgon ou autre, que le code pénal français prévoit les libérations conditionnelles et les remises de peine. Trop peut étre, mais c’est ainsi : qui s’émeut qu’un braqueur de banque(selon leurs propres termes ou celui de leur avocat) « encourt 10 ans , prend 5 et fasse 3 » ?
Pourquoi découvrir le problème et s’en émouvoir seulement pour des violences conjugales, seulement quand l’auteur est connu ? Y -a-t-il des « bons délinquants » et des typologies criminelles « à la mode » qui auraient le monopole de l’indignation ?
Bizarre. D’autant qu’au plan de la récidive, je pense que le risque est plus faible qu’avec un délinquant professionel. Cantat, son métier, ce n’est pas de tuer des femmes.
Il a la chance (ou la charge) de pouvoir faire passer émotions et pathos via les textes les plus aboutis de la chanson française depuis Léo Ferré (avec Bashung/ Jean Fauque). Espérons pour tous qu’il y aura encore des beaux textes, noirs comme la vie, car au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la vie n’est pas un long fleuve tranquille : elle dévisage, défigure....