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Commentaire de lambertine

sur Bertrand Cantat désire sortir du noir


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lambertine 29 mai 2007 19:46

Jusqu’à nouvel ordre, Mme Trintignant était une personne publique et médiatisée qui portait haut son étendard de « femme libre » (que ce soit dans la réalité comme dans ses films. Que son dernier rôle ait été celui de Colette est d’ailleurs assez emblématique). Permettez moi donc d’avoir un avis sur sa façon de brûler la chandelle par les deux bouts : je suis désolée, mais je ne trouve pas qu’une personne qui accumule les enfants de père différents, qui largue et reprend et imagine que tout ça forme une tribu sympa soit foncièrement équilibrée. Surtout quand ces joyeux (?) amours se passent « à l’intérieur » d’un clan où les (grands) parents sont omniprésents. De là à dire que je condamne Mme Trintignant pour cette instabilité sentimentale, non. Je la plains, c’est différent. Et je la plains d’autant plus que l’attitude de ses parents après sa mort, et leur façon de parler d’elle comme si elle était une petite fille de dix ans m’a glacé le sang. je conçois qu’on reste jusqu’à la fin l’ « enfant » de ses parents, mais il y a des limites. Je vais sans doute faire de la psychologie de comptoir, mais les Trintignat senior ont apparemment fait peser sur leur fille aînée une sorte de chape de plomb« après la perte de leur bébé lorsqu’elle était enfant, et que ça a complètement dérèglé la malheureuse, d’où ce vagabondage sentimental avec enfants à la clef, et en même temps ce cordon non coupé (assez flagrant au niveau professionnel, particulièrement entre mère et fille, mais aussi père et fille (entre autres, au théâtre), parfois de façon que je trouve (pardonnez-moi) assez malsaine (j’ai le souvenir d’un spectacle tiré d’Appolinaire dans lequel père et fille incarnaient un couple d’amants - il est assez symptomatique d’ailleurs que dans Colette le jeune beau-fils/amant de Colette, Bertrand de Jouvenel, soit interprété par le propre fils de l’actrice, ce que je trouve assez scabreux, même s’il ne s’agit que de »comédie") Bref, il n’est pas question pour moi d’excuser Cantat, mais simplement de voir sa victime comme un être humain, dont on peut ne pas apprécier le mode de vie, et non comme l’icône d’une cause complexe dont elle me semble peu représentative.


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