le bistrot....le salon du pauvre .....là où le verre de rouge valait le meme prix que le litre de pinard dans le commerce ,et où un café actuellement vaut le prix du paquet entier ....
là où les habitués de l’apéro refaisaient le monde ,d’ailleurs j’ai le bouquin « brèves de comptoir » et c’est savoureux ......
là aussi où les ouvriers se rencontraient à la quinzaine pour régler l’ardoise ,et en rouvrir une autre ,c’est vrai qu’il n’étaient pas pressés de rentrer pour se taper les gueulements des chiarres ,des couches merdeuses ,de la mauvaise humeur de bobonne,de la lessive en route des devoirs des plus grands ,bref des problèmes ménagers ....
les gars souvent pompettes repartaient sur les vélos fatigués qui connaissaient la route ,comme le cheval ramenait à bon port le charretier bourré .....
j’ai bien connu cette époque,dans le hameau où j’habitais ,il y avait sept troquets pour un peut être sept à huit cent habitants d’alors .....
et les Dimanches ,les habitués les faisaient les uns après les autres .......
et nous les salauds de gamins on dégonflait les roues des vélos ,ou on en demontait une qu’on planquait ,et on attendait que le type bourré sorte et se mette à gueuler ....
quelle époque .....