A l’auteur,
Votre article est intéressant mais, quelque peu optimiste.
Je connais bien le milieu des fonctionnaires territoriaux, notamment ceux qui sont contractuels.
D’abord, le public ignore qu’il y a une grande quantité de contractuels dans la fonction publique et que ceux-ci n’ont absolument aucune garantie d’emploi contrairement aux idées reçues.
Il n’existe aucune passerelle entre la fonction publique et le privé (ou si peu). J’ai connu par exemple quelqu’un diplomé d’une grande école qui s’est retrouvé contractuel et qui, pour ne pas être viré, devait passer un concours inepte de la fonction publique et suivre une formation tout aussi inadaptée à son métier. Ce genre d’exemples sont légions. Et coutent excessivement cher à la collectivité...
Quand vous dites que ce sont les organisations syndicales qui bloquent, vous avez raison, en tout cas, en partie. La FP est « cogérée » par des syndicats on ne peut plus préhistoriques et des ministres qui n’osent pas bouger ou bien qui reculent à la première manifestation.
Effectivement, la restructuration des impôts (les Français sont ceux qui paient les plus pour la gestion du fisc !) est un bel exemple.
Le fait également qu’aucun des candidats principaux n’ait abordé de fond ce sujet (sauf des formules à l’emporte pièce du genre "il faut diminuer le nombre des fonctionnaires, sans dire où...) en est un bel exemple.
Aujourd’hui, les fonctionnaires sont démotivés, sous estimés, inhibés par leur hiérarchie. Quant aux contractuels, qui font souvent « bouger le mammouth », ils n’ont aucune sécurité : on les prend, on les utilise et on les jette.
Il est urgent de réformer le système, d’ouvrir la FP aux salariés du privés, de créer des passerelles, de créer de l’intéressement et de la motivation, d’assouplir les hiérarchies.
Mais qui osera ???