A NaSh,

la pensée unique de gauche majoritaire dans les médias ? PFFFF. Excuse-moi. Tiens prenons l’exemple du modèle économique. Il semble bien avoir là une forme de pensée unique de l’extrême-droite au PS, c’est à dire le capitalisme. Bon, il y a des nuances suivant où l’on se trouve sur l’échiquier politique, un peu plus protectionniste ici, un peu plus redistributeur là, complètement dérèglementé et financier ailleurs. Mais capitaliste quand même. Or ce choix économique, implique des tas de choix politiques et d’organisation de la société, et notamment qu’une majorité travaille au profit d’une minorité.

Quand au fameux arguments « les français ont voté pour un programme », c’est un peu plus compliqué. Je pense qu’il ne vous a pas échappé que l’élection présidentielle était en France un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Au mieux on peut dire que 53% des suffrages exprimés au second tour ont arbitré en faveur du programme de Nicolas Sarkozy. Ca ne veut pas dire que 53% des français sont en accord avec le programme de Nicolas Sarkozy (ni que 47% sont en faveur du programme de Ségolène Royal) mais au mieux que 53% des électeurs inscrits et ayant pris part au vote ont préféré le programme de Nicolas Sarkozy à celui de Ségolène Royal.

Prenons le 1er tour, au mieux on peut dire que 31%, disons des français en estimant que le nombre des électeurs est un échantillon suffisamment représentatif des francais, ont choisi le programme de Nicolas Sarkozy. Mais même là, vous ne pouvez pas être sur d’une adhésion totale de ces 31% au programme de Nicolas Sarkozy. Parmi ceux-ci, certains ont pensé que parmi les programmes proposés il était le meilleur (certains ont même surement pensé qu’il était seulement le moins mauvais). De plus dans une élection comme la présidentielle, le personnage (j’insiste sur le terme de personnage) du candidat joue un rôle tout aussi important que son programme. Et je ne crois pas non plus que tous les électeurs connaissent parfaitement le programme. De plus dans un catalogue de propositions, certaines paraissent frappées au coin du bon sens, mais une fois instaurées on peut s’apercevoir qu’on avait pas forcément envisagé toutes les conséquences. Ca arrive à tout le monde (c’est pour ça que les scientifiques essaient de valider les théories par l"expérimentation).

Il est donc heureux, à mon avis, qu’il y ait des députés, une opposition, un droit de grève et de manifestation.