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Commentaire de Paul Villach

sur La femme d'aujourd'hui selon la Banque populaire... et la Vénus d'Urbino du Titien


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Paul Villach Paul Villach 3 juin 2007 18:33

Vous aurait-il échappé, cher Océan Atlantique, que depuis presque maintenant un siècle, la relation homme /femme est une structure discriminante qui permet désormais d’opposer les sociétés entre elles et même encore entre eux des groupes sociaux qui les composent ?

L’ennemi, pour moi, est donc celui qui tend à remettre en cause ce processus pacifiant et progressif d’ égalisation entre hommes et femmes.

Je ne pousserai pas comme vous le paradoxe. Il me semble que, même si Marx et ses commentateurs en ont fait la structure économique essentielle d’une société - avec quelque raison - , la relation dominant/dominé est vieille comme l’âge de la pierre et la guerre du feu. Il me semble qu’en débarrassant la relation homme/femme de ce poison dans certaines sociétés, les hommes et les femmes ont gagné en qualité de relation, ne serait-ce que parce que la violence a reculé et laissé place à la coopération, l’estime, l’amitié, l’amour, qui sont, à mon sens, les signes distinctifs d’une civilisation.

Maintenant, l’accès des femmes au pouvoir n’est nullement l’espoir d’un exercice moins sauvage du pouvoir. Le pouvoir corrompt, qu’on soit homme ou femme. La crainte est même dans un redoublement de cynisme ou de cruauté par quoi tout ancien dominé entend prouver qu’il est devenu l’égal des dominants.

C’est peut être ainsi qu’il faut entendre la fameuse formule du misogyne Caton l’ancien, le même qui dans les années -180, finissait toujours ces discours par un rituel « Delenda est Carthago ! » : « Prenez garde, Romains, le jour où vos femmes seront vos égales, elles deviendront vos supérieures ! »


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