@ l’auteur
« De l’instrumentalisation politique du religieux.. »
Plus que la religion, c’est son instrumentalisation politique qui est particulièrement dangereuse..
Vous commencez votre article par une énumération fourre-tout relative à l’Islam. J’en reprendrai ici quelques-unes.
1/ les actes de terrorisme liés au conflit irakien : ils correspondent tout autant à des actes de résistance à une puissance occupante étrangère inspirés par le nationalisme que par la religion. Ce terrorisme est inhérent à ce type de conflit avec occupation du territoire et gouvernement fantoche, même si l’on peut contester ces modes de résistance.
2/ Les prises d’otages : celles-ci sont malheureusement plus liées à une situation de « guerre sale » qu’à des pratiques religieuses et parfois sont traditionnelles des organisations sociales de type claniques.
3/ Les violences religieuses en Turquie : Mis à part le génocide arménien de 1915, la violence en Turquie sur les trois dernières décennies a été plus politique que religieuse. Les derniers assassinats touchant des évangélistes relèveraient plus, de mon point de vue d’une stratégie de la tension. Le gouvernement actuel (islamo-conservateur) souhaitant entrer dans l’Europe, ce type de publicité lui est contre-productive.
De plus, pour un effet mobilisateur éventuellement recherché auprès des masses, des islamistes radicaux s’en seraient plutôt pris à des orthodoxes qu’à des protestants, totalement exotiques dans ce pays..
Oui, l’islamisme est dangereux, comme toute instrumentalisation politique du religieux, et nul religion, de l’Hindouisme au catholicisme, n’a jamais pu dans son histoire éviter ces types de dérapages.
Depuis 1991, certains préféreront toujours des luttes confessionnelles à un retour de la (défunte ?) lutte des classes..
gAZi bORAt