J’entends dire souvent que le Président est élu et légitime, en effet et cela est incontestable, sans pour autant lui donner les pleins pouvoir. D’autre part cela ne nous dédouane pas de notre responsabilité de veille et d’analyse.
Le gouvernement n’avance pas masqué, qu’il annonce des réformes et des mesures qu’il va faire, ainsi nous n’avons pas à nous plaindre... Nous savons ou nous allons... Cependant dans la plupart des cas les annonces ne suffisent pas à évaluer les mesures.
Nous devrions avoir le temps de la réflexion, afin de pouvoir évaluer leur incidence réelle ; mais il nous faudrait savoir ce que recouvre ces différentes mesures...
Prenons pour exemple l’effacement de la carte scolaire. Voila une mesure pleine de bon sens pour permettre aux familles de sortir des ghettos scolaire, pour donner à chacun « une liberté nouvelle ». En effet donner une liberté nouvelle voila un slogan porteur et difficilement contestable. Mais cette liberté va poser de nombreuses questions :
Le ministre de l’éducation annonce qu’il n’y aura pas de baisse de moyens pour les écoles désertées. J’approuve l’idée mais cela suppose des moyens humains constants donc des classes moins chargées, encore faut il que le gouvernement inscrive dans le même marbre cette constance des moyens.
* Comment garantir la constance des moyens annoncées par le ministre pour les écoles abandonnées ?
Pour les écoles primaires par exemple l’ensemble des moyens autres que le personnel enseignant est issu des mairies, mobiliers, équipement divers, entretien, sorties...
* Comment forcer une mairie à donner des moyens plus important à certains élèves qu’à d’autre ?
* Comment ne pas craindre que des écoles dépeuplées ne soient pas... « moins rentable électoralement » ?
D’un autre point de vue, certaines écoles vont être plus demandée que d’autres :
* Comment faire pour que les capacités d’accueil augmentent en proportion ? (locaux,
matériel, dotations diverses, personnel enseignant et d’encadrement)
* Ces écoles ne vont elles pas à terme voir leur niveau baisser a force de classes surchargées ? (On pourrait en faisant ça arriver à une égalité entre les enfants de la républiques... une égalité par le bas...)
* Qui estimera que le nombre maximum est atteint ?
* Comment se fera la sélection des élèves admis ?
* Comment garantir qu’un élève aura forcément une place dans son école de quartier ?
Voila une mesure qui me semble être aujourd’hui une déclaration d’intention à minima il conviendrait avant de juger ccette réforme d’avoir la réponse à ces question entre autres.
Dans le cas contraire ce seront des réformes à crédit... en chargeant d’autres de régler la note...