Les résistants, au sortir de la guerre, étaient tous d’accord pour mettre la presse à l’abri du pouvoir de l’argent, comme des interventions étatiques.
Cela demeure de plus en plus d’actualité.
A ce propos, on lira « La presse, le pouvoir et l’argent » de Jean Schwoebel, Docteur en droit, licencié en Lettres, qui était, à l’époque, rédacteur au Monde depuis 25 ans. L’ébullition au Monde est dans l’ensemble de la presse était forte, devant la montée du pouvoir de la finance et l’interventionnisme étatique. Les turbulences actuelles qui ont conduit, au Monde, à l’éjection de Colombani leur font écho.
Dans ce climat de réflexions, de volonté de changement, Schwoebel tente, en 68 donc, une explication éclairée de la nécessaire indépendance de la presse.
Pour ce faire, il balaie l’histoire de la Presse depuis la guerre, en insistant sur la volonté des résistants de libérer la presse des influences et de la rendre à sa mission originale, servir le pluralisme de la pensée, en liberté pour une citoyenneté informée. Avec, en fin d’ouvrage, une tentative d’élaboration d’un statut de la presse qui devrait intéresser nos journalistes et nos politiques actuels, sans parler du citoyen lambda.
On lira également, sur les intentions des résistants qui furent trop vite mises sous le boisseau, les premières tentatives législatives pour construire une presse digne de ce nom, que commente souvent Schwoebel : les Ordonnances de 1945.
Elles sont extrêmement difficiles à trouver sur le web...