Je choisis une réponse générale car plusieurs commentaires reprennent la même idée.
D’abord le plus facile. Devons nous nous arrêter aux dates suggérés ? Si le but et d’éviter de discuter le problème de fond soulevé par le billet, que la pseudo révolution de Chavez a atteint un écueil important et commence a s’essouffler, et bien certes, discutons si la révolution française a terminé avec Robespierre, la guillotine pour les Girondins ou le coup d’état de Brumaire.
Maintenant passons aux choses plus importantes. Je détecte un certain manque d’information sur le Venezuela, certains visiblement se limitant aux clichés de rigueur dans une certaine gauche complaisante en mal d’héros. Ne nous arrêtons pas au détail de si RCTV avait sa concession à terme ou pas. Si il existait une autorité de la télévision à l’indépendance vraie au Venezuela, le problème ne se poserait pas. Soit RCTV aurait été fermée depuis longtemps (ainsi que toutes, TOUTES, les chaînes vénézuéliennes aux programmes minables) ou il y aurait eu depuis longtemps des correctifs appliqués pour éviter ce genre de situation.
Mais cela n’a pas été le cas. La fermeture de RCTV, renouvelée ou non, est une décision politique prise par un seul homme qui contrôle tout dans le pays. Refuser de voir cela parce que Chavez hait Bush, ou parce qu’il aide les pauvres est tout simplement une façon d’accepter des choses que beaucoup n’accepteraient jamais dans leur pays. Je souhaite vivement que lorsqu’il s’agit de Chavez les doubles standards de conduites disparaissent. L’Amérique Latine, et le Venezuela, n’ont pas besoin de ces implications où il semblerait que les éléments « progressifs » acceptent moins de démocratie pour nous car, et bien voilà, nous ne serions pas prêts pour la social démocratie européenne. Nous aurions donc encore besoin d’hommes providentiels, tels que de militaires cuistres et assassins (voir le coup de Chavez en 1992), pour nous faire prendre le droit chemin.
Je pense qu’il serait plus productif d’aborder ce genre de sujets que de se limiter à jeter des accusations de mensonges, par exemple. Evitons la facilité, nous en serons que tous pour le mieux.