Absolument.
Ce qu’il y a d’infect dans les commentaires des lepénistes honteux, genre Devedjian qui, au passage, devrait se sentir d’autant plus honteux qu’il a eu sans doute à subir quelques rejets (petits) de par ses origines, c’est la rancoeur et la peur qu’ils attirent sur un groupe indéfini.
Ainsi la détestation latente, la peur diffuse que génère ce genre de stigmatisation stupide et volontairement haineuse, se raccroche, s’adresse, se déverse sur n’importe qui.
Bref, les gens ont peur de n’importe quoi et adresse leur rejet, leur haine à tous les autres, du moment qu’ils correspondent vaguement au portrait flou, quartier, jeune,plus ou moins basané, délinquant, pas éduqué comme nous.
Tout ça, finalement, c’est très très vague et ça fait beaucoup de cibles, beaucoup d’inquiétudes. C’est ainsi qu’on ne peut plus regarder quelqu’un dans le métro, c’est ainsi que s’écroule le lien social, la spontanée attention à l’autre, du fait de cette peur aussi vague que profonde et puissante que diffusent nos politiques, années après années.
Car ce n’est pas la première fois, ni le premier sujet qu’utilisent les Devedjian et Sarko de tous poils.
C’est profondément politicard, propagandiste, de la manipulation de masses, aussi méprisantes que grossière.
C’est une empreinte sale, des barrières très hautes qu’ils posent nos amis gardiens de l’intérêt général. On rejoint très vite la société américaine de la peur de l’autre.
Toujours diviser pour régner. Et on s’étonne, on s’indigne presque que j’insulte ces gens-là. C’est encore être bien trop gentils avec eux.