Blackeagle, vous avez tout à fait raison, mais la France n’est pas seule au monde, sa révolution ne s’est pas imposée universellement. Des nostalgiques de l’ancien régime ; dites-vous ? Non, des activistes, et le premier d’entre eux c’est notre président lui-même.
La droite reproche aux démocrates d’être d’affreux égalitaristes. En réalité c’est la droite qui est viscéralement anti-égalitariste, élitiste, et ses mots sont dans notre vocabulaire ! Toutes les mesures sociales constituent pour les « élites » un recul de leur objectif, à savoir un retour à une société de classes.
Le libéralisme économique est une mauvaise extension du libéralisme politique en ce qu’il revendique pour les personnes morales les mêmes droits que pour les personnes physiques (cf. le TCE). Extension pernicieuse parce que s’il est possible de préserver une certaine égalité entre les personnes physiques, il est en revanche impossible de le faire entre les personnes morales : dans ce domaine, des géants côtoient les lilliputiens que nous sommes, ne nous laissant aucune chance d’autonomie et par conséquent de liberté.
Le libéralisme économique et son avatar le plus abouti, le capitalisme financier international est une machine à créer de l’inégalité dans le but, à terme, d’instaurer de fait et de droit, une aristocratie planétaire et son corollaire, la barbarie généralisée.
Jacques Attali disait ce matin qu’il y a trois sortes de bulles financières :
"La bulle légale, qui connaît des taux de rémunération de l’ordre de 3%.
"La bulle a-morale, avec des taux de 20 à 25%.
"Enfin la bulle illégale, criminelle, en très forte expansion.
Ces trois bulles sont interdépendantes ; R. Van Ruymbecke a bien raison de dire que « remettre en cause l’argent sale c’est remettre en cause le capitalisme. » Et Mme Eva Joly poursuit : « la corruption est la cause d’exodes massifs de populations affamées qui se préparent à envahir les pays avancés ».