1- Je crois que pour qu’une analyse de la publicité soit efficace, elle doit être insérée dans une analyse plus générale de l’information, qu’elle s’exprime par les mots (ou les silences) sans doute, mais aussi par l’image, sans oublier le langage analogique des postures.
2- L’École ne fait rien de tout ça, à ma connaissance.
3- Je répète que les leurres plus ou moins grossiers utilisés par les publicitaires renvoient à l’ignorance du public auquel ils s’adressent et que l’École obligatoire forme depuis plus de 100 ans ! Quel constat ! On n’utilise pas un leurre qui risque d’être démasqué par celui qu’on veut tromper.
4- C’est plutôt le cours de Français qui doit être refondé de fond en comble autour de l’analyse de l’information. Mais je vous l’accorde, l’analyse de l’information nécessite des lumières non seulement en langue française avec les procédés d’expression, mais en lecture d’image, en histoire, en psychologie, en sociologie... Vous voyez beaucoup de profs du Secondaire actuellement répondre à ce profil ?
5- Ce n’est pas demain la veille qu’on en trouvera, vu que, vous le savez, les programmes sont le fruit de compromis entre les groupes universitaires dominants qui, pendant une génération et quelquefois plus, ont le pouvoir à l’Université et répandent leurs modes et hypothèses plus ou moins fondées.
6- L’heure, dans le Secondaire, est encore au formalisme linguistique échevelé, venu des années 60, qui aborde le « discours » dans une sorte de bulle spéculative loin du contexte de « la relation d’information » et ses contraintes, avec une préférence pour les fantaisies de Benvéniste et ses histoires d’énonciation...
7- Reprenant à son compte « la théorie promotionnelle de l’information » diffusée par les médias (qu’elle a fait entrer dans un organisme mixte chargé d’ éduquer à l’information !), l’École enseigne, comme le dictionnaire, qu’une information est « un fait » et non « la représentation d’un fait ». Là est la ligne de partage des eaux entre deux théories de l’information, l’une naïve, l’autre expérimentale. L’École ignore toujours Paul Watzlawick qui vient de mourir.
8- J’ai tenté de contribuer à remédier à cette carence monumentale par divers ouvrages que vous trouverez dans ma biographie ci-contre. L’avant dernier d’entre eux inspire particulièrement mes articles sur AGORAVOX.
9- Pour ceux qui auraient peur qu’on oublie les grands Classiques, il faut les détromper. Revisités sous cet angle, les grands Classiques sont précieux. Ils ont eu tous quelquechose à dire sur l’information, même si ce n’est pas le mot qu’ils emploient à leur époque. Jean de La Fontaine, par exemple, est un maître hors pair en information, puisque son recueil de fables est une somme des diverses relations que les hommes entretiennent entre eux.
10- Vous connaissez sa première fable, « La Cigale et la Fourmi » ? Vous êtes vous jamais demandé : 1- pourquoi c’est cette fable qui ouvre son recueil de 250 et quelques fables et pas une autre ? ; 2- pourquoi il n’a pas repris la morale que lui offrait Ésope ? C’est tout simplement la fable qui établit le principe fondamental de « la relation d’information ». Je vous laisse le soin de le deviner. Paul VILLACH
06/06 18:55 - Paul Villach
1- Je crois que pour qu’une analyse de la publicité soit efficace, elle doit être insérée (...)
06/06 15:51 - clairette
@ l’auteur, Bonjour Paul, Quel régal, une fois de plus, de lire vos commentaires qui « (...)
06/06 01:08 - ocean
completement dáccord avec tout ca. je trouve qu,il y a en plus dans cette image et dans le (...)
05/06 22:10 - Frodon
L’idée n’est pas forcément de mettre à mal la télé mais je pense qu’au final (...)
05/06 20:13 - La Taverne des Poètes
05/06 18:09 - Paul Villach
« Ne pourrions nous pas instaurer un cours de »critique audiovisuelle« ou même un cours de (...)
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