Est-il préférable de voir LES gens « détourner à [leur] profit [un] système dirigiste » (finalement, à vous entendre, ce détournement est collectif donc d’une certaine façon, équitable), ou DES gens (une petite poignée) détourner à leur seul profit un système non dirigiste ? Aucun de ces deux extrêmes ne me satisfait, à vrai dire.
« le libéralisme est un moindre mal »
Cela ne veut pas dire que l’on doit laisser la machine s’emballer ni cesser de réfléchir au juste dosage entre sphère marchande et sphère non marchande. Il y a des nuances dans le libéralisme et je préfère certaines nuances à d’autres... Sous votre plume, le « dirigisme » ne désigne-t-il pas tout simplement (je pose la question) le pouvoir politique, donc le pouvoir du peuple souverain ? Vous me répondrez que tout consommateur a un pouvoir mais c’est alors un pouvoir directement indexé sur la richesse de l’individu. Prenons un exemple : pensez-vous qu’il est une bonne chose de mettre entre les mains du marché la question de l’énergie (électricité, pétrole) ? Le marché prendra-t-il de meilleures décisions qu’un gouvernement ? (je n’ai pas la réponse, là) Prenez le Pic Pétrolier : le marché pourrait-il prendre la décision d’investissements massifs pour démarrer la grande mutation industrielle de l’après-pétrole ? Ou les « les réalités du fonctionnement humain » préfèreront-elles toucher aujourd’hui leurs dividendes et ne pas soucier du sort de nos enfants, dont l’avenir n’est pas côté en Bourse ? Ma question sous-tend une réponse mais je n’ai, en réalité, pas cette réponse...