Pour changer un peu de sujet, je voudrais rappeler un accident qui eut lieu il y a quelques années maintenant, qui fut médiatisé. Peut-être certains s’en souviennent-ils ? Cet accident eut lieu le 01er décembre 1993 à proximité de la gare de St Leu d’Esserent dans l’oise.
C’était un mercredi, il faisait froid, il gelait et dehors s’étalait un épais brouillard.
Des lycéens et des étudiants, ce matin là, prirent l’autorail pour se rendre soit à la faculté, soit au lycée.
Arrivé à quelques distances de St Leu d’Esserent, un drame se produisit. L’autorail heurta un train qui venait en sens inverse. Ce train, dans le choc, ouvrit l’autorail dans sa longueur, comme une boîte de conserve.
Que s’était-il passé ?
Un lycéen de 17 ans, curieux et désireux de voir ce que donne comme sensation un train qui déraille, tenta l’expérience. Il essaya tout d’abord de bricoler des passages à niveau. En vain.
Il trouva dans les bas côtés des voies une pièce en fonte qu’il plaça sur les rails. Il guetta ensuite le passage du train. Cela ne marcha pas.
Finalement, il plaça d’une autre manière, une pièce semblable mais en la positionnant différemment.
Et ce matin là, 01er décembre, ce fut le drame. Deux trains déraillèrent. Il y eut 4 morts, plusieurs blessés.
Le jeune fut jugé. Il fit deux années de préventive avant son procès. Il bénéficia de l’excuse de minorité. Il reçut une peine de 4 ans. Il ne lui restait donc à effectuer que deux années.
4 ans pour 4 morts et quelques blessés, cela semble léger.
Mais faut-il détruire la vie d’un jeune qui lui détruit à jamais la vie d’autrui ?