Histoire de Lise : suite
Pour compléter l’article précédent, il faut savoir que Lise une fois la copie de sa déposition falsifiée en main, déposa plainte. Avec beaucoup de difficultés elle obtint un arrêt d’une chambre d’instruction qui ordonnait l’instruction des fraudes. C’était en 2004. Le parquet se retrouva donc saisi.
Il faut savoir également que Lise découvrit que son mari, après s’être dispensé de payer une pension alimentaire à son fils aîné, durant plus de 5 années, avait trouvé les fonds pour acquérir une maison.
Grâce à son cousin, il avait réussi à contrer une procédure d’huissier, une procédure d’instance, une procédure en appel...... les avocats se firent curieusement absents !!!
Des avocats étant concernés dans les fraudes, il fallait donc obtenir une modification de leur règlement par décret 2005-790 paru en juillet 2005.
Sur conseil d’un avocat général, deux années plus tôt, Lise avait contacté un avocat extérieur à la juridiction concernée, qui au second rendez-vous la viola dans son cabinet verrouillé, profitant des problèmes physiologiques qu’elle avait. A ce moment là, Lise souffrait d’une impotence d’un bras.
Cet avocat par ailleurs avait saisi une mauvaise juridiction. Il prétendit, par la suite, ne pas connaître l’adresse de l’accusé ? Elle figurait en 1ère page de la plainte de Lise, il suffisait de lire.
Elle déposa plaintes contre cet avocat, encore sur conseil, fin 2004, (car cet avocat était conseillé par une association de défense des droits des femmes)
Ce monsieur passa en justice, phase instruction, 3 jours après ledit décret cité, rendu en urgence par monsieur de Villepin et monsieur Clément.
Il obtint ainsi aucune défense pour sa victime. Elle dut subir une parodie de justice et une humiliation.
Lise ayant eu des problèmes de santé aggravés consécutivement aux agressions, pour lesquels elle dut être hospitalisée, eut la mauvaise idée, comme l’autorise la loi dans le cas de crimes, de déposer une demande d’aide juridictionnelle. (qui normalement, dans ce cadre là, ne tient pas compte des revenus).
L’instruction s’effectua en pleine période d’hospitalisation pour Lise. Elle en eut plusieurs.
Le bâtonnier désigna un fils de bâtonnier pour la défendre avec instructions données de ne pas travailler dans le dossier.
Ce conseil ne se présenta donc pas à la convocation du juge d’instruction. (il avait une fête de famille ce jour là) Il ne fit aucun écrit, il ne fit aucune demande, il ne fit aucune contestation d’aucune sorte.
Il répondit au doyen des juges lorsque c’était en recommandé, par courrier simple ou en hors délai.
Instruction zéro grâce à lui.
Mais, il n’y a aucune faute professionnelle !!!
Lise avait demandé une expertise physiologique, ce fut une expertise psychologique qui fut ordonnée.
Il était très clair que le but recherché était de faire passer Lise, non seulement pour une menteuse mais pour une hallucinée. Il fut désigné un médecin expert-psychiatre enseignant à la faculté de droit !
Le jour du rendez-vous, elle fut mise en condition. On commença par la faire patienter 10 mn, puis tourner dans les locaux de la clinique psychiatrique. Elle fut envoyée d’abord dans un bâtiment où il n’y avait pas de médecin, ensuite au bout du parc, pour la renvoyer enfin dans le bâtiment initial et lui dire que le médecin l’attendait à l’étage au-dessus.
Ce médecin expert la reçut à peine 25 mn.
Ses questions n’avaient rien à voir avec le dossier en instruction.
Il refusa la consultation du dossier médical.
Son expertise fut attendue : menteuse, aucune séquelle, hallucinée.
Curieusement en parallèle, la sécurité sociale avait fait convoquer Lise et lui avait demandé de présenter un dossier COTOREP, qui, elle, lui reconnaissait un handicap à 60 % ???
Le fils de bâtonnier refusa la contestation de l’expertise.
Lise écrivit au bâtonnier et demanda la désignation d’un autre conseil.
Le bâtonnier prit son temps pour lui répondre et lui déclara qu’il était chagriné par la lettre reçue, qu’il avait désigné lui-même l’avocat, (tout en désignant le prénom du père, l’ancien bâtonnier) et que dans ces conditions, tant qu’elle ne lui présenterait pas des excuses, il ne répondrait à aucune lettre de sa part. (courrier existant)
En réalité, le bâtonnier en question cherchait à obtenir :
- d’une part, l’extinction d’un délai d’avis à partie qu’avait envoyé le juge d’instruction,
- d’autre part, il entravait la procédure en interdisant la consultation du dossier à la partie civile, comme cela est indiqué dans la loi, lorsqu’elle n’a pas d’avocat.
Lise dut écrire au Procureur Général qui fit nommer un avocat, mais il était déjà trop tard, puisqu’il fut nommé 5 semaines plus tard.
Comme c’était recherché, un non-lieu fut donc rendu.
Le problème dans ce pays, c’est que lorsqu’un individu a besoin d’être protégé, il suffit d’aller trouver le député avocat, le sénateur avocat, le ministre avocat, etc... pour faire modifier une loi qui parfois vient en contradiction ou en totale opposition à une décision de justice qui avait été prise.
Des dysfonctionnements il y en a, mais il faut un sacré moral aux magistrats pour réussir à rendre une justice sereinement, dans un pays où les codes sont constamment retouchés, sans pour autant, dans la plupart des cas, apporter des améliorations.
Il faudrait peut-être savoir ce que l’on veut. Vivre dans un pays de corruption qui génère la violence ? ou vivre dans un pays des droits de l’homme ?