Au Chacal
Très volontiers :
Voici plusieurs commentaires d’un autre site sur le sujet, et qui sont tout à fait intéressants, je vais me permettre d’en mettre plusieurs passages, qui vont les uns avec les autres :
Il y a eu une transmission d’Aristote (dont l’oeuvre est d’ailleurs incomplète, beaucoup de ses écrits s’étant perdus) par les penseurs musulmans (ils n’étaient pas tous arabes) Par la suite ces penseurs musulmans ont été transmis aux générations ultérieures par le monde chrétiens, car le monde musulman les a condamnés comme « hérétiques » et parce que les musulmans considèrent que le Coran est nécessaire et suffisant et que donc les eouvres de philosophes n’ont aucun intérêt, voire sont tous pernicieux. (Voir sur ce point « Principes de la Réalité Naturelle » N.E.L. par Jean Madiran appendices)
Ainsi Avérroès est connu par les traductions latines et par saint Thomas d’Aquin qui l’appelle « Le Commentateur » sous entendu « du Philosophe » i.e. (Aristote)
L’occident, s’il ignorait Aristote, en revanche connaissait Platon ainsi que de multiples écrivains théologico-religieux et moraux dont le prince est saint Augustin.
Aristote n’est pas le tout de la philosophie, bien qu’il soit un géant.
Ainsi il est vrai que sans les musulmans modérés l’oeuvre d’Aristote aurait été totalement perdue, il est faux de prétendre que toute la civilisation ait été transmise par eux et totalement faux qu’ils sont seuls cause de la transmission de l’oeuvre d’Aristote jusqu’à nos jours, sans les chrétiens du hant moyen âge les oeuvres d’Aristote et même Avérroès ne nous seraient pas parvenues.
Mais aussi plus loin :
Non, il n’est pas vrai que sans les musulmans l’oeuvre d’Aristote aurait été totalement perdue ! D’une part parce que la transmission et la réflexion syriaques auraient continué si les pays en question n’avaient pas été mis à feu et à sang et soumis par les dits musulmans. D’autre part parce que via Boèce et Cassiodore notamment, les oeuvres logiques (l’Organon) d’Aristote ont toujours été connues en Occident - avec des regains d’intérêt à la renaissance carolingienne, puis au XIe (Abélard). Certes comme je le disais la philosophie scolastique a pris son essor maximal avec l’arrivée des commentaires et des traductions latino-arabes au cours du XIIIe siècle, cependant même dans ce cas des traductions partielles latines directement à partir du grec existaient (faites notamment à la brillante cour de Sicile).
Ce que M. Merlin dit sur la transmission ultérieure est exact, même s’il l’on pourrait parler d’une survivance d’une pratique philosophique en Perse jusqu’au XVIIe.
Retranscrit par Bill