(.....) La victoire du NON au référendum du 29 mai 1995 sur la Constitution européenne, critiquée pour son libéralisme, laissait craindre la poursuite des surenchères d’extrême-gauche. Cette tendance est, pour l’instant, refoulée et la direction du PS s’en réjouit. (.....) En novembre 2005, la synthèse du Mans a conduit à l’implosion du NPS d’Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Henri Emmanuelli. En février 2006, Ségolène Royal a vanté une partie de l’action de Tony Blair qu’elle juge caricaturée, sans que sa popularité s’effondre. A l’extérieur du parti, la pression est retombée : ni la Communiste Marie-George Buffet, ni le Syndicaliste José Bové, ni le Trotskiste Olivier Besancenot ne parviennent à fédérer la Gauche du NON, tandis que l’association Attac, temple de l’altermondialisme antilibéral, implose. (.....) Le contexte est favorable : à gauche du PS, les partis sont divisés et les derniers scrutins ont montré que le cruel souvenir du 21 avril devrait conduire, cette fois, à un vote utile dès le premier tour. Pour éviter la multiplication des candidatures, François Hollande négocie d’ailleurs le ralliement à la Présidentielle des Radicaux et des partisans de Jean-Pierre Chevènement en échange de circonscriptions aux législatives. Il propose d’élaborer des propositions communes avec les Verts et les Communistes - dépendants du PS pour gagner des sièges à la l’Assemblée - afin de constituer une confédération de la gauche, « censée soutenir un futur Gouvernement ». (.....)
Extraits de « Jospin : faux mea culpa, vraie réhabilitation », Arnaud Leparmentier, Le Monde du 28 août 2006.