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Commentaire de JPL

sur Gouvernement Sarkozy : une dangereuse mystification par le marché ?


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JPL 9 juin 2007 00:00

@ patrick

Il y a certainement plusieurs manières d’être de droite, ceci dit, si vous voulez être cohérent et considérez que la force du capitalisme (ou du libéralisme) c’est qu’il conduit chacun à être performant pour s’en sortir (voire mieux que les autres) alors non seulement il faut des droits de succession mais ils doivent garantir qu’en aucune manière des héritiers ne peuvent se contenter de profiter (en rentiers) de l’héritage de papa et maman.

Avantage : on est certain que chacun va se battre (au-delà d’hériter de quelques biens à nature sentimentale) et réussir par lui-même.

Cela a longtemps été la politique des Etats-Unis. Aujourd’hui, même après les réductions de taux appliquées par Reagan puis par Bush le taux supérieur est encore de 46% contre 40% en France.

Certes il y a au départ un abattement de 1,5 millions de dollars, qui a pour effet de concentrer l’impôt sur les plus riches. Comme en France, à ceci près qu’en France le taux supérieur est plus bas et que les abattements sont moins importants.

Bilan la France impose plus les successions moyennes et moins les grosses. Pourtant on nous dit que des français quittent le pays pour échapper à ces droits de succession, tandis que les américains ne le font manifestement pas.

Pourtant la réforme de M Sarkozy va encore accentuer les travers du système français...

Par ailleurs, c’est budgétairement une très mauvaise opération : article de L’expansion qu’il faudra compenser par ailleurs, critères européens et état actuel du déficit budgétaire obligent...

Une autre lecture que je vous suggère de méditer : Les droits de succession

Je vous suggère aussi de réfléchir à ce qu’est la property tax aux Etats-Unis (là où elle s’applique à tous les biens). Cela vous fera peut-être réfléchir au sujet de l’ISF.

Différence essentielle entre les américains et les français : les premiers sont souvent fiers non seulement d’avoir réussi mais de payer leurs impôts, comme contribution à la société, ou de créer des fondations qui redistribuent une partie parfois notable de leur fortune. Les seconds haïssent l’impôt et la fraude est très élevée dans les déciles supérieurs.


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