L’enfoiré,
L’enfoiré,
La citation de Léonard de Vinci « on ne doit appeler richesse les choses que l’on peut perdre » entend que la richesse est loin d’être matérielle, et que la vraie richesse dès que l’on l’acquiert on ne peut plus jamais la perdre (comme la culture, l’érudition, la science, l’expérience, la sagesse, la charité du cœur...), contrairement à toute les autres vanités matérielles que certains peuvent maladroitement prendre pour richesses, comme l’argent par exemple, que l’on peut perdre tout aussi aisément et rapidement que l’on les a acquises.
La citation de l’Imam Ali « le savoir est la parure du riche tandis que la richesse est la parure du pauvre » (il m’a semblé que tu l’as lue littéralement, donc maladroitement) abonde dans le même sens, et le conforte davantage.
Elle entend que le vrai pauvre n’est pas celui qui connaît l’indigence et le manque d’argent, mais est l’individu qui - lorsqu’il paraît en société - ne peut s’attirer la considération des gens et leur estime qu’en se parant par différents signes extérieurs de richesse (vêtements de luxe et/ou signés, bijoux ostentatoires, voiture d’ostentation, argent follement dilapidé et autres extravagances), et qu’en camouflant ses grandes misères intérieures par toutes sortes d’artifices (langage creux mais maniéré, voix solennelle mais fausse, discours intellectualisé mais insipide, torse bombé, accent de pacotille...). Alors que le vrai riche n’est pas logiquement celui qui serait millionnaire, mais est l’individu qui peut s’estimer riche par son éducation, par sa largesse du coeur cœur, par sa vertu, par sa culture, par sa science, par sa sagesse, par son ouverture d’esprit, par, par et par... et qui parvient à s’attirer l’estime de toutes les personnes qu’il rencontre sans qu’il n’ait besoin d’arborer quelconque signe extérieur de richesse.
Dans ce sens beaucoup de pauvres sont fabuleusement riches, tandis qu’une grande majorité de ceux baignant dans l’opulence sont effroyablement miséreux.
L’analogie utilisée par l’Imam Ali est plus forte et poignante que celle de Léonard de Vinci.
L’essai nommé « Comment expliquer le sens de la vie via la dualité » lui aussi est plein d’analogies.
Je disais en haut que la philosophie vise à partir de spéculations pour aboutir vers de raisonnables conclusions. Dans la philosophie on peut faire preuve de cartésianisme, d’empirisme (ce serait mieux) (d’ailleurs tous les deux sont impossibles à utiliser ici, puisqu’on parle d’intangible, à savoir l’au-delà), et de théorisation logique (mon essai se situe dans ce 3ième registre, c’était donc pas la peine de tenter de m’acculer en me demandant du tangible // ce aurait été plutôt plus intéressant de tenter d’en briser le cheminement logique).
La spéculation de départ était la suivante :
« Dieu, par toute sa majesté et puissance, aurait bien pu épargner à l’humanité tous les maux dont elle a toujours semblé souffrir, en plaçant - dès le début de la création - l’espèce humaine dans une sorte de paradis éternel, où régnerait une atmosphère de félicité perpétuelle, pure et parfaite. Mais la volonté et la sagesse divines décidèrent des choses autrement. Pourquoi ? »
Que d’ailleurs on pourrait intervertir en une autre question alternative : « pourquoi ne sommes-nous pas dans le paradis ? » (question à laquelle tu avais cru que je n’avais pas livré de réponse).
Très cher ami belge, la réponse venait juste par la suite (non loin du tout, après un court palabre qui aurait pu être évité), sous format d’une conclusion raisonnable, trop précoce (car livrée d’avance), posée au conditionnel (tout en étant rationnelle) :
« La réponse qui s’imposerait d’elle-même, serait celle d’imaginer que l’Homme - placé ainsi, dès ses premiers jours, et éternellement, dans un tel paradis - ne saura jamais appréhender et estimer à leurs justes valeurs un tel Eden dans lequel il réside, la vie paradisiaque qu’il y mène, la félicité incommensurable qu’il y connaît, et toutes les faveurs par lesquelles Dieu l’a comblé. Quelle morale aurait-il pu tirer d’une telle existence, et quel sens aurait-il pu trouver à une telle vie ?!! Et surtout, aurait-il été à même de développer une quelconque conscience de tous ces éléments et de toutes ces questions ?! »
Tout ce qui venait par la suite était une tentative de démontrer par la logique (et non pas par empirisme) le bien pensant de ladite conclusion en mettant l’accent sur la notion de dualité, d’abord en en livrant la définition (je ne suis pas certains que tu aies compris le concept de dualité, car tu sembles le limiter à celle opposant le bien au mal, alors qu’elle est largement au-delà) ; puis en en précisant le rôle et la façon par laquelle elle permet incontestablement la construction et le développement de la conscience (de soi et de l’environnement) (à ce titre, la métaphore de la lumière est très très poignante, quand on prend le temps de bien la lire, et quand on est à même de la décrypter) ; puis j’avais parlé des liaisons mettant en connexion intelligence, conscience, libre arbitre et dualité ; puis avais expliqué comment les natures endogènes et exogènes de la dualité nous rendaient responsables de nos actions et entreprises ; et exposé comment la vie de chaque individu d’entre nous pourrait ne se résumer qu’à une série interminable d’épreuves face à la dualité (exogène et endogène), puis avais conclu que le paradis et l’enfer n’étaient que les consécrations finales de ce tumultueux voyage que l’individu mène face à la dualité, sur ce long chemin vers la prise de conscience (qu’il nous appartient de rendre responsable ou pas, dominée par une propension ou par l’autre).
Je recole la conclusion du départ :
« La réponse qui s’imposerait d’elle-même, serait celle d’imaginer que l’Homme - placé ainsi, dès ses premiers jours, et éternellement, dans un tel paradis - ne saura jamais appréhender et estimer à leurs justes valeurs un tel Eden dans lequel il réside, la vie paradisiaque qu’il y mène, la félicité incommensurable qu’il y connaît, et toutes les faveurs par lesquelles Dieu l’a comblé. Quelle morale aurait-il pu tirer d’une telle existence, et quel sens aurait-il pu trouver à une telle vie ?!! Et surtout, aurait-il été à même de développer une quelconque conscience de tous ces éléments et de toutes ces questions ?! »
Si nous aurions été créés et placés dès les premiers jours dans un paradis éternel, nous n’aurions été que des légumes végétant dans un paradis, sans quelconque conscience de quoi que ce soit (là encore nous pourrons faire la translation avec la métaphore de la lumière, elle est toujours toute aussi poignante, il faudrait juste remplacer « l’espace confiné » par une autre image différente). Passer par un monde dualiste devrait cultiver en nous la conscience (de soi et de toute chose). Mais dès lors que nous devenons des êtres conscients nous en devenons au même titre des êtres responsables ; du coup, la destination des gens responsables et irresponsables (sur le chemin vers la maturité) devient elle aussi duelle (dualiste) (par pur esprit de justesse et de justice suprême) : quiconque fait le bien (en toute circonstance) le retrouvera, et quiconque fait le mal le retrouvera (mettre le juste et l’injuste sur le même pied d’égalité serait une injustice envers le juste, une mauvaise reconnaissance de la justice, et une tolérance abusive envers l’injustice).
Mon ami je suis loin d’être non cartésien et irrationnel. Accepter tout ce qui a précédé serait difficile à envisager lorsqu’on n’est pas déiste. Trouver Dieu, dans une démarche rationnelle et selon un esprit cartésien, est tout à fait possible ; mais ceci est un autre registre, et toute une autre histoire.
Je concluerais en disant ceci :
Salutations pleines d’estime au belge et à la Belgique
Je sors pique-niquer (j’y vais très en retard, j’avais veillé assez tardivement hier).
Bon Dimanche
A propos, le temps n’existe pas, mais ceci est une autre histoire.
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