@ alala
Pour vous aider à être un peu moins déconnecté de la réalité : je vous suggère d’aller sur le site du bureau des statistiques de la justice aux Etats-Unis. Vous y verrez que le nombre de crimes déclarés est en croissance régulière depuis une décennie.
Pour mémoire :
- les peines planchers existent aux Etats-Unis, suivant le principe, dans la plupart des états, de "à la troisième condamnation c’est une peine de prison plancher. Cela s’est installé d’abord en Californie en 1994 puis généralisé à une bonne part des états. Ensuite on y ajouté la tolérance zéro
- il y a plus très loin de 2 500 000 prisonniers (2 200 000 fin 1995, 1 470 000 fin 1995, j’arrondis les chiffres). Avec un taux d’emprisonnement comparable en France nous aurions au bas mot 470 000 prisonniers au lieu des 60 000 actuels (qui représentent déjà une surpopulation notable des prisons existantes)
Pourtant le nombre de crimes aux Etats-Unis est infiniment supérieur à ce que l’on connait en France. New-York + Washington (= au plus 1 / 6e de la France) = le même nombre de crimes qu’en France...
Et la pente ne va pas dans le bon sens...
C’est vers cela que nous conduit M Sarkozy depuis 2002, avec des résultats similaires (de 2002 à 2007 augmentation spectaculaire du nombre de violences aux personnes).
5 ans n’ont pas suffit on va encore accentuer cette pente 5 ans de plus...
Dernier élément de réflexion : construire des prisons pour 410 000 prisonniers de plus et payer pour les garder et les blanchir aura un coût très lourd. Aux Etats-Unis ce coût pèse sur la capacité des états à payer pour les universités publiques (elles dépendent des états là-bas). Du coup cela contribue à faire monter les frais de scolarité (il faut bien que les universités se financent), donc à bloquer l’ascenseur social...
Pour la France on ne nous a pas encore dit comment cela sera payé, au détriment de quoi.
Mais bien sûr en rappelant tout ces faits (des faits, j’insiste sur le terme) je dois avoir une vision angéliste dépassée... par le cynisme ou les raisonnements à courte vue de certains.
On en reparlera dans 5 ans...