Merci de cet article assez clair. J’y vais de mon petit apport au débat, en en rajoutant : oui, on nous noie dans la confusion entre concurrence et efficacité, vous savez, la fameuse efficacité du secteur privé (et censément du marché, autre confusion), opposée au repoussoir des millions de feignasses du secteur public.
Mais on en fait plus pour le même prix : on assimile en douce efficacité et travail, en nous expliquant qu’il va falloir travailler plus pour que la machine économique tourne mieux (et accessoirement, pour paraît-il « gagner plus »). La productivité, connaît pas. Ce qui revient à accroire que la seule source de valeur, c’est le travail. Quand on voit que les Bourses génèrent autant de valeurs de transactions en un jour (je vous laisse imaginer les bénéfices) que toute la France en un an (PIB), ça laisse songeur : nous prennent-ils vraiment pour des cons ?
En fait, faire croire que le « public » coûte cher et que le « privé » est le seul efficace, c’est bien un discours d’actionnaire privé renâclant à payer ses charges et impôts (toujours trop lourdes, c’est bien connu). Et « revaloriser la valeur travail », c’est finalement demander aux travailleurs de travailler plus... pour le bien de l’actionnaire, en leur laissant quelques miettes à moindre tarif (le fameux « allègement de charges » sur les heures sup’).
Qui comme on le voit quotidiennement, n’hésite pas à dégraisser si la rentabilité baisse.
Je suis d’accord avec vous, le réveil sera très dur.