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Commentaire de

sur Des médias aux ordres


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11 juin 2007 09:41

Selon le journal le Monde, Madame Dati aurait dit ceci :

"...La peine minimale, en cas de récidive, sera d’un an de prison quand le délit est punissable de trois ans, de deux ans pour cinq ans, de trois ans pour sept ans et de quatre ans pour les délits punis de dix ans. Pour les crimes, en récidive, le minimum sera respectivement de cinq ans, sept ans, dix ans et quinze ans pour les actes encourant quinze ans, vingt ans, trente ans et la réclusion à perpétuité.

Pour la première récidive - c’est-à-dire le deuxième acte délinquant -, le juge pourra prononcer une peine inférieure à la peine minimale... En cas de nouvelle récidive, pour les infractions les plus graves, le juge pourra encore prononcer une peine inférieure à une peine minimale, mais dans des conditions encore plus restreintes. Il devra relever des garanties exceptionnelles de réinsertion. En conséquence, bien qu’encadrée, la marge d’appréciation du juge est préservée...."

Ce que je vois dans cette réforme c’est qu’un mineur qui actuellement a la possibilité de voir de la violence accrue et de toutes sortes, que ce soit à la TV, en cassettes vidéo, en DVD, par jeux, par internet, dans la rue, ne peut déclarer ignorer les effets de cette violence.

Il y a quelques mois, des gendarmes ou policiers furent détachés dans des établissements scolaires afin de mettre en garde une jeunesse contre les effets de cette violence télévisuelle ou cinématographique. Ces fonctionnaires étaient chargés de leur faire comprendre qu’une violence virtuelle, n’est pas une violence réelle. Et que la reproduire dans la vie, peut tuer.

Ce qui parait totalement hallucinant.

A mon sens, le but de cette réforme, est de diviser le nombre d’années de peine que l’individualisation des peines imposait.

Le but de cette réforme en réalité est de lutter contre le problème des prisons qui sont en surnombre.

Il n’y a plus de place, il n’y a pas de nouvelles prisons de construites donc il faut biaiser par une réforme.

Arrêtons de se pencher uniquement du côté du criminel, pensons également aux victimes.

Croyez-vous qu’une victime, si elle n’a pas été tuée, a envie de croiser son agresseur au bout d’un délai de peine divisé par 3 ?

Le problème réel est qu’il n’y a pas d’argent pour la justice. Donc pas d’argent pour les prisons.

Il y a quelques années les élèves avaient droit à des cours d’instruction civique. Il me semble que la génération qui les subissait n’en a pas spécialement souffert.

La jeunesse actuelle a la chance de vivre dans un Etat en paix. Si les parents sont déficients, peut être l’Etat doit il, par l’intermédiaire de l’éducation nationale, prendre le relais.

Alors réitération ou récidive, même combat !


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