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Commentaire de BERTRAND C. BELLAIGUE

sur Les premiers pas d'un journaliste : le parcours du combattant


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Bertrand C. Bellaigue BERTRAND C. BELLAIGUE 25 août 2005 17:37

Chère consoeur, quand j’ai débuté dans ce métier, il y a longtemps, mon premier rédacteur en chef qui était britannique dans cette agence de guerre américaine m’a dit ceci :

« Vous voulez être journaliste. je ne peux pas vous en empecher, mais sachez bien que c’est un »métier de chien« - le plus beau du monde en tout cas, mais que vous n’y ferez jamais fortune. Il faudra aussi vous persuader que votre article de ce soir dont vous êtes si fier sera demain matin à la poubelle et que vous aurez de la chance s’il sert à envelopper du poisson frais ».

Il me dit ensuite :« soyez sur les rails à 25 ans, faite vous recruter par une grande agence de presse, ou un important organisme de presse (tv-radio) car dans l’avenir les journaux quotidiens seront trop pauvres - ou trop radins - pour entretenir des correspondants ou des envoyés speciaux à travers le monde. »

Ceci dit, chère consoeur, vous avez peut être de la chance actuellement : J’ai l’impression que lère des femmes a commencé dans la presse, en depit du pourcentage encore tropbas des femme qui y font leur chemin. Tandis que les « petits marquis » de la capitale, habitués des lambris dorés de palais nationaux préfèrent demeurer au sein de leurs petites familles, ou ne courir aucun risque (sinon celui d’être viré ) dans leurs salles de redaction climatisées, les « filles » - les jeunes femmes - sont prêtes à partir n’importe où vers dans n’importe quelle guerre. Elle y sont souvent remarquables, acharnées, infatigables malgre leurs traits tirés après une semaine de veilles, elles font d’excellents papiers ou synthèse. Elles snt précices, claires, fréquamant bien plus que leurs confrères. Ne me demandez pas pourquoi, je l’ignore. Elle sont regoureuses. Je pense à toutes celles auxquelles vous pensez aussi probablement, les mortes en mission , les vivantes, les rescapées de divers médias.

Pour une jeune journaliste ( stagiaire ou pigiste ) cela devrait être un formidable challenge.

Avez vos sonné aux portes de l’AFP, 13-15 Place de la BOurse Paris 75002. Etre diplomée peut servir, parler trois langues est une condition sine qua non à lo’Agence. Vous pourrez même leur dire que Bertrand C. Bellaigue, ancien chefs de bureau pendant quante ans vous a conseillé de le faire. (En espérant qu’ils se souviennent de moi ) Les pariodiques feminins sont aussi un mine je pense (?)

Le rôle de pigiste peut être frustrant. Cela depend bien sûr de l’endroit om vous vivez et de l’impotance du média pour lequel vous pigez...

Entretemps faite vous les dents sur « AgoraVox » mais en suivant strictement les regles de notre métier.

Ce qui se résume (en ne le souhaitant pas ) à ne pas envoyer une depêche si l’on n’est pas absolument sûr qu’elle est exacte après plusieurs impitoyables vérifications. Le danger actuel qui nous menace est que les progres de la technologie ( internet ou telephone satellitaires + ordinateur + caméra numérique ont réduit à l’instantanéité l’espace temps existant entre un fait et sa diffusion et à l’impattience souvent abusive de certains rédacteurs en chef. Je ne crois pas que les prestations soient payées par AgoraVox Mais pour vous ce sera un excellent exercice. Peut-être même, - c’est moins certain - une façon de vous faire connaître.

Pour terminer je vous conseille - quand vous vous présentez - de ne pas trop insister « à vos hautes compétences ». Ou bien on s’enmoquera ou bien on en dira comme l’a faitin un ministre des affaires étrangères français au sujet d’un jeune diplomate sorti de l’ENA « Suffisant, insuffisant ».

Vous pourrez le dire dans quarante ans et encoe cela n’est sûr. L’enseigneemnt professionnel fait gagner du temps, à condition de ne pas transformer en « clônes » les etudiants qui le suivent. L’exp&rérience acquise au jour le jour est infiniment plus importante. Ne pas mépriser les faits divers ( faits de sociétés). On n’y perd pas sa dignité mais on y gagne des trésors sur la condition humaine. A condition de pas y passer sa vie. Un an ou deux. Ensuite être capable de faire à peu près de tout, y compris de surveiller ce qui tombe sur l’écran de votre ordinateur ou corrogr les cnneries des correspondants ! .

Enfin, si vous en avez le temps et l’envie l’internet ( Google- Copernic) sont des sources inépuisabe de d’information. A condition de recouper, et recouper et encore recouper et avoir une connaissance suffisante de l’évènement qu’on suit.

Bien à vous

Bertrand C. Bellaigue Rédacteur en chef AFP ex-chef de bureaux de l’AFP à L’Etranger (ER)


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