« Dans notre démocratie, la justice remplit une mission fondamentale de l’État qu’il ne saurait ni concéder ni aliéner. Nul ne peut se faire justice lui-même. La justice est un service public, elle est rendue au nom du peuple français. Gardienne des libertés individuelles et de l’État de droit, elle veille à l’application de la Loi et garantit le respect des droits de chacun.C’est à elle seule qu’il appartient de trancher, en toute neutralité, les conflits entre les personnes et de sanctionner les comportements interdits (infractions).Pour lui assurer l’impartialité nécessaire à ses missions, la Constitution affirme son indépendance du pouvoir exécutif (Gouvernement) et du pouvoir législatif (Parlement). »
site du ministère de la justice
« Le service public pénitentiaire participe à l’exécution des décisions et sentences pénales et au maintien de la sécurité publique. Il favorise la réinsertion sociale des personnes confiées par l’autorité judiciaire. Il est organisé de manière à assurer l’individualisation des peines. »
Loi du 22 juin 1987"
Si les réponses contre la peine de mort se basent sur des valeurs humanistes, les réponses pro peines de mort ne reposent souvent sur rien de plus qu’un amalgame entre justice et vengeance, parfois même sur une nostalgie de l’ancien régime, et une curieuse comparaison entre la peine de mort et l’avortement...
La justice se fait en « toute neutralité ». Donc, pas de vengeance.
La sanction « favorise la réinsertion sociale ». Donc, la prison à vie comme la peine de mort sont contraires aux principes et objectifs de la justice francaise.
La sortie et la réinsertion du criminel sont un objectif de la justice et de l’institution pénitenciaire.
Le problème n’est pas la sévérité de la peine, mais l’absence de réel travail sur le détenu pour créer les conditions d’une réinsertion et l’assurance qu’il ne représente plus de danger à sa sortie.
C’est bien là que doit se porter les efforts pour améliorer l’efficacité de notre justice. Pas sur la question de la peine de mort ou de la perpetuité réelle, qui vont à l’encontre des objectifs de notre justice, et ne constitueraient qu’un retour en arrière, et un triste échec.
Heureusement pour nous, notre république francaise est l’héritière de l’humanisme de la philosophie des lumières, et nous oblige à faire l’effort de ne pas sombrer dans l’obsurantisme et la violence.
Un peu d’exigeance morale, ca ne fait pas de mal.