Voilà une analyse intéressante en
ce qu’elle nous fait connaître une facette d’un autre pays d’Europe qui vient
de traverser une période électorale suivie d’une élection plutôt mouvementée, me semble-t-il. Première
constatation surprenante : le vote est obligatoire. Deuxième constatation :
le clivage des régions dessine une carte bien spéciale en positionnant La
Flandre à droite, la Wallonie qui sanctionne son parti socialiste pour
avantager les libéraux, les Écolos qui
sortent de leur torpeur et Bruxelles qui se joue, comme vous le
dites si bien, des compromis. La Belgique a choisi un gouvernement de coalition :
« la dérive des continents entre le
nord et le sud du pays s’est traduite dans les urnes », titrait un
quotidien de chez nous. « La Belgique,
c’est deux pays presque différents », soulignait Pascal Delwitt,
politologue à l’Université libre de Bruxelles (Le Devoir). Le nouveau
gouvernement sera-t-il vraiment dirigé par le parti chrétien-démocrate flamand
? Albert II aura fort à faire pour mettre en valeur cet esprit de compromission
dont vous parlez si bien : « Nos
institutions sont construites avec un bonne dose de compromis avec des réformes
digérées vaille que vaille ».
Est-ce l’effet d’une volonté
manifeste du peuple ou d’un accident de parcours cette nouvelle réalité belge au
lendemain de la défaite de la coalition libérale-socialiste aux législatives ?
Je retrouve votre sens du pragmatisme lorsque vous concluez, avec beaucoup de
philosophie, que « L’homme
s’aperçoit tout à coup qu’il n’est plus seul et qu’il va devoir vivre ensemble
pour "survivre". Les marges de manoeuvres
sont devenues beaucoup plus étroites mais plus profitables pour le citoyen ».
Le Canada s’est donné un gouvernement minoritaire et je crois, sincèrement, que
sa population en prend un goût étrange qui risque d’être contagieux.
Pierre R.
Montréal (Québec)