@ l’auteur. Comme je suppose que c’est à moi que vous faites l’honneur de répondre, je me permets de réagir.

« Un grand merci (ironique...) pour cette leçon de français ; à quel titre et de quel droit ? »

Au titre et du droit de citoyenne française connectée à internet, lisant un article dont l’introduction lui semble injurieuse pour une catégorie de citoyens dont elle fait partie, qui s’en justifie en donnant des exemples concrets pris dans l’article et dans les commentaires, et qui use de son droit de réponse, avec, je vous l’accorde, une bonne dose de persiflage (personne n’est parfait, et il vaut mieux ça que de se traiter de c... molles ou que se taper dessus !), mais je vous mets au défi de trouver une attaque personnelle contre vous-même ou un de ceux qui vous soutiennent . Encore une fois, je ne me permets que de critiquer des écrits, des postures, des contradictions. Les personnes qui s’en réclament ne sont pas en causes, d’autant qu’à l’abri d’un ordinateur, il est tout à fait possible que certains messages ne soient que pure provocation.

Tenez, moi, si ça se trouve, je suis une riche héritière de Neuilly et je bosse en sous-marin pour débusquer le sarkosiste tiède qui aurait la faiblesse d’être en accord avec moi.

Et les plus virulents des « anti-gauchos » ne seraient-ils pas en réalité d’abominables révolutionnaires trotskistes chargés de décrédibiliser les UMPistes modérés par des commentaires injurieux, de mauvaise foi et non argumentés ? (J’ai bien parlé des commentaires, hein ! Notez bien !).

Allez, voilà que je persifle derechef ! Pardon. Sincèrement, pardon : je sais que la moquerie, la dérision, le persiflage, peuvent être interprétés comme injurieux, et qu’il n’est pas toujours évident de faire preuve d’autodérision. Il faut faire un effort pour accepter la caricature et la satire qui sont absolument indispensables à la bonne santé d’une société. Même les négriers des Antilles autorisaient les esclaves à se moquer d’eux une fois l’an, pour Carnaval. Moi-même, en ce moment, je traîne une mauvaise bronchite qui m’autorise à faire de fréquentes pauses sur AV au prétexte que le ménage m’essouffle, j’ai le nez qui coule, des cernes charbonneux, le cheveux triste, 38°5 de fièvre, j’ai enfilé un jean et un pull hors d’âge, plus des chaussettes de ski car je grelotte malgré les 21° ambiants, et je ne suis pas sûre de crouler de rire quand mon homme ne manquera pas de me gratifier d’un « très en beauté, ce soir » ! En fait, je serais même tentée de lui envoyer à la tête le mètre cube de repassage hebdomadaire, mais je sais que je ne le ferai pas (ou alors si, mais « à de rire » ), car soyons lucide : je ne suis pas à mon avantage, et que cela prête à rire me permet au moins de me mettre du côté des rieurs . Alors qu’un « ce que tu es moche aujourd’hui », là , non seulement ce n’est pas le repassage que j’ai envie de lui balancer, mais carrément la table, le fer, et la centrale vapeur en prime. La nuance est subtile, certes , mais elle existe.

Quant aux « jugements (d’intentions ?) » que vous m’attribuez, ce ne sont que des supputations, des déductions, des craintes, et croyez bien que mère de 3 enfants qui démarrent ou démarreront bientôt dans la vie active, je ne demande qu’à être rassurée !

Sauf que... voilà ! D’arguments : point, à part renvoyer à l’ex-URSS, à la Corée du Nord ou à Cuba (comme s’il y avait un rapport entre la gauche française et Staline !- La droite française apprécierait-elle de se voir renvoyer à Franco, Pinochet ou Pétain ? J’en doute. Je sais qu’il y a des gens qui le font, mais l’indigence des arguments des uns ne justifie pas celle des autres).

Aussi, et pour conclure, je pense que si nous sommes d’une part, véritablement désireux de voir les débats passer à un niveau supérieur et que nous avons, d’autre part, la chance de pouvoir nous exprimer autrement que par des injures et des coups, profitons-en. La démocratie n’est pas acquise et ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

Bonne continuation.